L'Abbayotte

Publié le par Bernard

En partant sur Magny-sur-Tille on longe la rivière de la Norge. Sur la droite, et sur l’autre rive, en face les transports Dentressengle (2009) est sise la ferme de l’Abbayotte. On est sur la route de Magny.

Extrait de la carte de Cassini - 1873

Extrait de la carte de Cassini - 1873

Voici donc ce que l’on peut dire sur l’histoire de ce lieu

Au Moyen-Âge il y eut à Magny un petit monastère. Jean de Montréal seigneur de Tart et de Magny avec Nivelle sa femme donna en 1224 aux moines du Val des Choux, le climat dit le Molia pour y établir une maison de leur ordre. Cette fille prit de sa mère le surnom de Petit-Val-des-Choux ou Petit Val Saint Lieu mais plus communément on dit l’Abbayotte c’est à dire le Petit Abbaye.

Cependant l’endroit ne convenait pas. Ainsi que l’indiquait le mot Molia il était trop humide, trop malsain ; c’est pourquoi on donna plus au nord un autre terrain que les religieux défrichèrent dans les bois, en 1226. Leur chapelle sous le vocable de l’assomption devint célèbre par les miracles, les grâces de tout genre qu’on y obtenait ; les populations accourraient en foule aux fêtes de la Ste Vierge.

 

Localisation de la chapelle - plan Archives Départementales 21

Localisation de la chapelle - plan Archives Départementales 21

Guère plus d’un siècle après, en 1363 Guillaume de Pontailler seigneur de Musigny offrit de transférer le petit monastère à Dijon où il serait mieux sous tous les rapports. Il donna à cette fin dans la ville même une maison avec chapelle ; et les religieux s’y rendirent emportant avec eux leur nom de Petit Val des Choux. Mais au commencement du XVII° siècle ils disparurent définitivement et les Oratoriens les remplacèrent

A Magny la maison se détériore peu à peu. Le prieur de Dijon entretint cependant la chapelle où les pèlerins continuèrent de venir jusqu’à 1785 puis elle fut détruite.

Cette photo des années 1970 montre vers la ferme les vestiges d’une porte sculptée aujourd’hui disparue.

Vestiges d'une porte sculptée en 1970

Vestiges d'une porte sculptée en 1970

Publié dans Les vestiges du passé

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