Métiers d'autrefois à Chevigny-St-Sauveur
Fermiers
Autour des années 50, les principales fermes de Chevigny vivent de la culture et de l’élevage.
Cette culture est principalement céréalière (blé, orge) et betteravière en raison de la proximité de l’usine de traitement d’Aiserey.
A cette époque, les cultivateurs travaillent la terre avec le cheval comme principale force motrice. Village rural comme d’autres alentours, Chevigny est sillonné par les engins agricoles tirés par les chevaux (charrue, herse, faucheuse, rouleaux…), ainsi que chariot, charrette et tombereaux (véhicule hippomobile à deux roues permettant de transporter des matériaux en vrac – terre, paille, fumier…- sa particularité est que sa caisse peut basculer vers l’arrière pour vider le chargement – bascule = tomber = tombereau).
Le hersage
A la ferme aussi, après la moisson on fait appel à la batteuse qui sépare la graine de la paille.
Pour la culture des betteraves, les fermiers font venir des piocheurs (personnel souvent étranger) qui de l’aube au coucher de soleil rendent les rangs impeccables.
La ferme, ce sont aussi les vaches que l’on conduit dans les prés tout alentour et que l’on rentre le soir à l’étable pour la traite. Les villageois vont au lait avec la timbale et le reste est vendu au laitier.
Pour nourrir la famille il y a la basse-cour avec les poules, poulets, oies, canards ou dindes… et le clapier avec ses nombreux lapins.
Sur ce même blog, on peut lire un article sur les fermes
Au poulailler
Cafés.
L’Auberge Marc.
Vers 1792, Jean-Baptiste Marc devient « cabaretier » à Chevigny-St-Sauveur et dans cette auberge les enfants se sont succédés jusqu’au décès de Jacky en 1997.
Comme déjà dit dans ce blog, le café de village est devenu auberge, restaurant et hôtel.
Avant l’expansion de la commune, les clients aimaient se retrouver là pour l’apéro et jouer aux quilles et la population y découvrait le cinéma.
Petit à petit la restauration et l’hôtellerie ont assuré l’extension de l’établissement.
L'auberge Marc
Le café Vetter.
Un peu plus loin, dans un cadre plus modeste, les habitués se retrouvent au café Vetter. Dans cet établissement aussi, entre autres, le jeu de quilles est prisé par les villageois. Après le décès du cafetier, Paul Vetter en 1971, ce sera Angèle son épouse et ses filles Gisèle et Colette qui feront fonctionner l’établissement. Celui-ci sera restauré et accueillera aussi les « pensionnaires » le midi.
Il sera fermé en 2006
Le café Vetter
Maréchal-ferrant.
Pierre Raviot (appelé Louis), dont on peut retrouver l’histoire sur ce blog, après une solide formation à l’école de maréchalerie de Saumur, reprenait en 1905, l’activité de maréchal-ferrant exercée depuis 1875 par Eugène Ferard.
Au milieu du XX° siècle, à Chevigny on ne dénombrait pas moins de 170 chevaux et le travail pour ferrer ces animaux était donc important. Louis Raviot était aussi un forgeron spécialisé dans la fabrication des fers destinés à protéger les sabots de ces bêtes de trait.
Il travaillait donc ce métal et fabriquait des outils en plongeant le fer dans le feu pour le ramollir, puis en le martelant à coup de marteau pour lui donner une forme. Pour travailler la pièce de métal chauffée, le forgeron se servait d’une tenaille pour tenir la pièce qu’il travaillait sur l’enclume sans se bruler.
A la forge, il y avait un brasier de charbon dont le feu était entretenu par une soufflerie. Cet atelier était aussi doté d’un marteau pilon.
Également, près de l’église, Adolphe Bertrand qui fut aussi maire de la commune exerçait la même activité.
Ferrage
Forgeron
Louis et Eugène Raviot
Charron
Auguste Bertrand était le charron du village. Il exerçait son activité dans son atelier sis rue de la Goulotte, désormais rue du 19 mars 1962. Son principal travail était donc de construire des charrettes et des tombereaux, les roues faites pour ces véhicules étaient ensuite cerclées à chaud par le forgeron voisin. La jante en fer ayant été fabriquée avec une circonférence inférieure de 2 à 3 cm à celle de la roue en bois. La dilatation permettait de fixer cette jante autour de la roue.
A Chevigny, le charron apportait aussi ses compétences pour divers travaux (entre autre les brouettes), il fabriquait aussi le cercueil du défunt…
Cerclage d'une roue
Garde champêtre
Cette personne incarnée par Albert Bouton, était chargée à Chevigny de la police rurale. Sa principale fonction était celle d’appariteur, sorte de crieur public qui faisait les annonces, il donnait l’information municipale à la population en s’arrêtant à certains endroits. Sa présence était signalée par le tambour. Les habitants sortaient et se rassemblaient pour l’écouter.
Instruments de garde champêtre
Ebéniste.
Tout proche de l’auberge Marc, cet homme discret, Bazille Prost, exerçait l’activité d’ébéniste. Il fabriquait les meubles sur lesquels il appliquait des feuilles de bois précieux que l’on appelle placages. Souvent, il intervenait chez les uns ou les autres pour réparer les meubles.
Mécanicien vélo.
François Charlut, avait son atelier de réparation de cycles. Ses compétences en mécaniques étaient utilisées par les habitants pour obtenir une pièce détachée, la réparation du vélo ou du cyclomoteur. On était à l’ère du Solex…
Transporteur
François Courtot qui résidait dans l’ancienne cure exerçait avec son frère Lucien la profession de transporteur routier. Mais cette activité était particulière car imposante, en effet, la remorque du camion était énorme car ils transportaient de très lourds poteaux électriques.
L'immense camion de François Courtot
Travaux publics
La famille Courtot (un autre frère) menée par Paul avec ses enfants et gendres dirigeait une entreprise de travaux publics. Nombre de maisons chevignoises ont bénéficié des prestations de cet artisan local qui avait ouvert une entreprise en zone industrielle Est. Celle-ci arrêtera son activité en 1978.
Les travaux publics de Paul Courtot