La voie ferrée communale

Publié le par Bernard

C’est en 1968 que le Conseil Municipal (CM) sous l’impulsion de son Maire, Jean Froussart considère comme vital pour les industries implantées sur le territoire de la commune de bénéficier d’un embranchement sur la voie ferrée Dijon-Dole. A cet effet il sollicite de M. le Préfet une déclaration d’utilité publique permettant d’acquérir les terrains nécessaires à la construction d’un embranchement ferroviaire par la voie de l’expropriation.

Puis s’en suit une demande de subvention pour aider au financement de cette importante réalisation.

A cette époque, l’autoroute vers l’Est n’est même pas en projet. Le CM se préoccupe fortement des problèmes de transport et constate que le tonnage de produit finis est tel que les transports routiers s’avèrent d’une part insuffisants et d’autre part entravent la circulation à l’intérieur du pays. Hélas, en 2017 c’est la route qui a le vent en poupe, la circulation s’intensifie et le transport par chemin de fer diminue…

 

Le CM accepte en juillet 1970 l’étude du projet par le géomètre.

Tracé de la voie ferrée (ligne rouge)

 

La construction des ouvrages d’art sur les rivières est confiée au syndicat des chemins du canton de Dijon Est. Seront donc construits les ponts enjambant la Norges, face à la rue des Artisans et celui passant au-dessus de la Goulotte près des jardins familiaux. Notons aussi qu’un passage à niveau est créé sur le boulevard Jean Moulin.

 

Pont de chemin de fer enjambant la Goulotte

 

Bien sûr cette création aura un coût total de 2.200.000 F (335 000 €), investissement communal couvert par des emprunts

Le projet prévoit un embranchement desservant la SBAP (Société Bourguignonne d’Application Plastique) puis la STVA (Société de Transports de Véhicules Automobiles), filiale de la SNCF.

En 1973, le tonnage transporté sur cette voie s’élevait à plus de 24 millions de tonnes.

L’exploitation de la voie ferrée a été confiée par contrat, en date du 11 mars 1971 par une « Société fermière » : La S.A. des « Docks de Bourgogne et entrepôts de la Côte d’or réunis »

un train en 1973

Heureusement, l'aventure durera de nombreuses années...

En 2003, la commune souhaitant ne plus être engagée dans les dépenses liées à cette infrastructure signe un accord d’exploitation avec la SNCF. Puis en janvier 2004, la COMADI (Communauté de l’Agglomération Dijonnaise) engage des travaux d’un montant de 90 000 euros pour effectuer la rénovation de ce réseau ferré. Si rien n’était fait, la SNCF menaçait de fermer cette ITE (Installation Terminale Embranchée) ce qui aurait provoqué sur les routes un accroissement de 25 000 camions.

Voie ferrée au droit des jardins familiaux

C’est finalement fin janvier 2009, que la SNCF met fin à cette desserte qui desservait Batrans , préparateur automobile filiale de la SNCF ainsi que les magasins généraux de Champagne Ardenne, plateforme de produits alimentaires, entrepôts dont la logistique est assurée par la société Norbert Dentressangle. Ainsi toute la place est actuellement laissée au transport routier !

 

Publié dans Les vestiges du passé

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