Soyons curieux...
D’abord le clocher.
Il suffit parfois de lever la tête. A Chevigny-Saint-Sauveur, les écrits d’historiens reconnus précisent qu’au début du XVI° siècle on rebâtit le clocher de l’église en employant les éléments décoratifs de l’ancien clocher reconstruit dans la première moitié du XIII° siècle.
Ainsi si on regarde de plus près (avec des jumelles ou un zoom), il est possible de découvrir les 4 fenêtres – baies géminées – avec leurs colonnettes où chacune montre une sculpture différente.
Voici donc les 4 fenêtres en question :
Les 4 fenêtres du clocher
Et si l’on observe bien on découvre chaque chapiteau avec sa décoration spécifique.
Pilier sud
Pilier Est
Pilier Ouest
Pilier Nord
Ainsi ce clocher est composé de 4 baies géminées à colonnette reposant sur une base. La baie est couverte par deux arcs. Comme c’est un clocher chaque fenêtre est garnie d’un abat-son, sorte de petit auvent avec des lames inclinées vers le bas et l'extérieur. Les lames sont de type persienne et fixées dans un châssis en charpente et en bois nu et servent ainsi :
- empêcher pluie et la neige de pénétrer dans leur intérieur ;
- ventiler les charpentes ;
- renvoyer le son des cloches vers le sol.
Le coq du clocher.
Coq du Clocher
Le prédécesseur était en très mauvais état, entre autres, il avait servi de cible. Celui que l’on voit aujourd’hui a été réalisé par les stagiaires de l’FPA (Formation Professionnelle des Adultes) lors de la restauration de la couverture de l’église en 1972.
La croix de faîtage
Comme le montre la photo ci-dessous, avant restauration de la couverture, la croix de faîtage était tombée.
Faîtage sans Croix
Déjà, l’an 1861, le 10 du mois d’août, par les soins et aux frais de Monsieur Victor Malteste propriétaire à Chevigny-St-Sauveur, juge suppléant au tribunal de première instance de Dijon, la croix qui était placée au dessus du pignon (couchant) de l’église dudit Chevigny et qui, en 1793, avait été brisée par les iconoclastes a été remplacée par une autre croix en pierre de Tonnerre, faite par M. Sudre de Dijon.
Et cette croix est alors refaite lors de la restauration du toit en 1972 et elle garni à nouveau le pignon ouest.
Faîtage avec Croix en 1972
Une croix pattée
Enfin, sur le pignon de la chapelle sud construite en 1642 par la volonté de Simon de Villers-la-Faye, alors Seigneur de Chevigny, il y a cette croix pattée dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la périphérie, le nom venant du fait que les bras de la croix font penser à des pattes.
Cette croix pattée de Jérusalem, est là, peut être pour rappeler que les prédécesseurs des Villers la Faye, sur les terres de Chevigny, les Vienne eurent, parmi eux, un célèbre amiral, mort en croisade en 1396. Jean de Vienne, dont nous parlons à l’intérieur. C’est une hypothèse formulée par Etienne Jovignot, membre, entre autres, de la Commission Diocésaine d’Art Sacré.
En 2019, cette croix s'est écroulée... Les personnels des services techniques communaux ont réalisé la restauration.
Croix pattée
Abside en cul de four
Enfin baissons les yeux pour découvrir à l’est de l’église, sous l’horloge, l’abside, ce volume qui élargit le fond de l’église, en forme de demi-cylindre surmonté d'un quart de sphère. Son emploi délimite à l'intérieur un espace privilégié, qui attire le regard, c’est là qu’a été posé le maître autel.
Abside en cul de four
La cloche et l’horloge…
Pour finir, il est intéressant d’indiquer qu’en 1988, une souscription, menée notamment par M. Balland, habitant de Chevigny à permis de faire poser une horloge, l’électrification de la cloche et la consolidation de la charpente. Avant cela il n’y avait pas de sonnerie d’angélus. Cette installation a été réalisée en 1989.
Photos horloge et cloche
Horloge
Cloche