Archéologie à Chevigny-St-Sauveur

 

 

Plusieurs fouilles archéologiques ont été réalisées à Chevigny-Saint-Sauveur, par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), prescrites par le service régional d’archéologie (Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne).

D’abord en 2000 et 2001, sur le site de 40 hectares de la ZAC Excellence 2000, avant son industrialisation, avec notamment l’installation des usines JTEKT et URGO. L’apport scientifique des découvertes est important. Il concerne près d’un millénaire de l’histoire humaine locale, du début de la période gauloise à la chute de l’empire romain.

Puis en 2015, sur le site de la ZAC des Terres Rousses, où d’autres fouilles ont été menées, là où a été ensuite édifié le magasin LIDEL.

Vestiges archéologiques 2001.

Le site de la ZAC Excellence 2000.

 

A partir de la photographie aérienne de 1985, 16 hectares ont été décapés, découpés en 4 secteurs de fouilles. Les résultats ont confirmé l’importance du site puisqu’ils permettent de retracer plusieurs siècles de l’histoire locale, des gaulois (an 50 av. JC - ensemble de peuples celtes habitant ce que les Romains appelaient la Gaule) à la chute de l’empire romain.

Poteries gallo-romaines

Nos ancêtres les Gaulois…

 

L’une des structures les plus importantes consiste en un vaste enclos quadrangulaire qui mesure 100 m x 95 m. Il est constitué d’un fossé, d’une largeur moyenne de 5 m et d’une profondeur pouvant atteindre 2.50 m. Le mobilier découvert est attribuable au second âge de Fer (époque gauloise). Ce vaste enclos correspond à la partie principale d’une exploitation agricole gauloise, délimitant un espace privilégié, qui a pu servir à protéger des denrées précieuses et les habitants, les animaux étant parqués au-delà. Un deuxième enclos, plus petit (28 m x 23,50 m) n'était pas forcément contemporain du premier.

Calage de trou de poteau d’un bâtiment gallo-romain

 

Les Romains…

 

Après un hiatus de près d'un siècle, les gallo-romains reviennent occuper les lieux et y créer un parcellaire agricole. Les traces d’habitat disséminées sur une grande partie du terrain sont nombreuses et prennent des formes variées ; granges ou bâtiments en bois mais aussi maisons en bois sur fondations en pierre, bordées de zones aménagées (mare, accès empierrés…).

Outils gaulois en fer - Ossements d'animaux - Clé gallo-romaine - Fosse avec cheval gallo-romain

Le Site de la ZAC des Terres Rousses

 

Une nouvelle campagne de fouilles s’est donc déroulée à l’automne 2015 sur plus de 8000 m² au lieu dit « En Grivot » dans la Zone 6NA, appelée les Terres-Rousses.

Voici quelques découvertes :

 

Un habitat de l'âge du Fer

Plusieurs fosses de piégeage du Néolithique (Vème millénaire av. J.-C.) ont été reconnues. A l’âge du Fer (entre – 800 et le 1^er siècle de notre ère) un ensemble de structures creusées dans le sol témoigne de l’installation d’une ferme. Une grande quantité de morceaux de céramique a été récoltée dans une grande fosse, remblayée avec les déchets de l'habitat voisin, déduit de l'abondance de la vaisselle de table.

 

Une sépulture

L'installation humaine réapparaît à l'époque gauloise et se prolonge à l'époque gallo-romaine. Parmi les vestiges, comme le montre la photo ci-dessous, une sépulture avec le squelette d’une jeune femme a été mise à jour.

Squelette

Compte tenu des éléments découverts, les archéologues concluent a une probable occupation continue du site du 1^er siècle avant J.-C. au 2° siècle après J.-C.

Trou de poteau

Poterie Gallo-Romaine

Remerciements : Monsieur le Directeur Régional des affaires culturelles de Bourgogne Franche-Comté, les chercheurs de l’INRAP, Monsieur Yan Virlogeux coordonateur des opérations et les autres archéologues, les comptes rendus du Service Archéologique de Dijon, Monsieur Rotger, Maire de Chevigny-St-Sauveur et ses adjoints Annie Aubertin et Gérard Dupond pour l’autorisation d’utiliser le bulletin municipal du 4° trimestre 2001 et l’examen des dossiers en Mairie.