D'un débit de boisson à un hôtel restaurant, c'était la famille MARC

Publié le par Bernard

 

St Eloi, patron des forgerons

Cette statue de St Eloi fera le lien. Après avoir garni les façades des différentes constructions de l’hôtel-restaurant et à la demande de Jean-Claude elle sera transférée sur la nouvelle résidence qui portera en plus ce nom.

 

L’histoire commence au XVIII° siècle, Pierre MARC est qualifié d’aubergiste à Arc-sur-Tille.

Toutefois ce sera son petit-fils Jean-Baptiste né à Bressey sur Tille et jardinier au château de cette commune qui viendra reprendre une fermette à Chevigny-St-Sauveur, puis par manque de terre deviendra cabaretier dans ce village.

Deux garçons naîtront à Chevigny l’un en 1806 et l’autre en 1815, ils porteront tous deux le prénom de Nicolas, le premier restera au village, le second s’installera à Couternon. Ce sont eux qui furent primés au concours agricole de Paris…Les registres paroissiaux de l’époque font mention de ce Nicolas qui s’investira dans le bureau des marguillers dépendant du  conseil de fabrique, à partir de 1859.

Vache fribourgeoise primée à Paris

 

La première licence de débit de boisson est attribuée en 1836 puis celle de tabac. Ainsi ce Nicolas laissera l’affaire à son fils qui sera encore baptisé Nicolas mais prendra le surnom de Jules…Dans ce blog on peut aussi découvrir celui-ci qui fut maire de 1882 à 1907.

Le couple Jules et Anne-Barbe

 

Puis le fils Marcel reprend la ferme avec son bistrot/tabac en 1949, suivi par le fils Henri lequel avec son épouse Marie-Louise assureront l’expansion de l’activité commerciale en abandonnant l’agriculture et l’élevage. Après la vente des 4 dernières vaches, un grand piano de cuisson est acheté donnant naissance au restaurant Marc.

Une nouvelle salle et des chambres

Dans cette maison rénovée et agrandie, les Chevignois (entre autres) profitent du premier poste de téléphone public, de séances de cinéma le mercredi offrant des loisirs notamment aux internes du FPA.

Après la naissance des enfants : Jacky, Jean-Claude et Marie-Claude, début 1960, s’ouvre une grande salle de restaurant et 6 chambres accueillent les « pensionnaires ». Henri Marc sera aussi très engagé à la municipalité où il sera adjoint avant de décéder rapidement en 1966.

Henri Marc

 

C’est donc son épouse Marie-Louise qui reprendra seule l’activité car les enfants sont encore trop jeunes. Elle ajoute 6 nouvelles chambres portant la capacité hôtelière à 12.

Agrandissement des locaux (1971)

Marie-Louise

Mais voici 1972, les garçons bientôt rejoints par leurs conjointes intègrent l’entreprise familiale. Une nouvelle salle de restaurant, une grande cuisine, 15 chambres d’hôtel sont construites, ainsi 27 chambres sont proposées dans cet hôtel du « Bon Accueil » classé deux étoiles, l’activité se développe…

Un hôtel-restaurant

1990 la maman prend sa retraite après 40 années aux fourneaux.1994 Jacky et Catherine reprennent l’hôtel restaurant tandis-que Jean-Claude et Josiane exploitent la partie tabac à laquelle s’ajoute, au Totem, la presse et les jeux.

Jacky et l'hôtel restaurant

Totem, Josiane et Jean-Claude

Hélas, comme beaucoup le savent, Jacky décède subitement en 1997. Son épouse continue seule l’activité jusqu’en 2004. L’hôtel-restaurant « Le Bon Accueil » est vendu à Sam Saillit.

Et en 2012 le couple Jean-Claude/Josiane part en retraite et vendent l’activité du Totem au couple Ismaël Sercan.

Ainsi après 175 ans d’activité à Chevigny-St-Sauveur le nom de la famille Marc disparaît du paysage commercial…

 

En  2019 après l'effacement de l’espace vert et la réduction du parking, la démolition de l’hôtel restaurant précède celle du « Totem » pour laisser place à de nombreux logements avec des commerces.

Projet immobilier, annonce de construction, suppression des espaces verts, démolition.

Remerciements à Jean-Claude Marc pour les informations et photos transmises.

Publié dans Les vestiges du passé

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