Les Lotissements à Chevigny-St-Sauveur (1ère partie)
Présentation
C’est en 1954 que commence l’expansion de la petite commune rurale de Chevigny-Saint-Sauveur avec son hameau Corcelles en Mont-Vaux, laquelle regroupe environ 300 habitants. Comme on peut le découvrir sur ce blog, initialement 5 fermes importantes assuraient le travail de la terre, auxquelles s’ajoutent deux petites exploitations. De lotissements en lotissements, d’immeubles en immeubles, voici la ville de plus de 10 000 habitants. Découvrons donc ce passage de la campagne à la ville.
Les lotissements et constructions importants étant nombreux, le sujet fera donc l’objet de 3 parties.
1ère partie
1-Les castors
Celui des Castors, ouvre l’expansion de Chevigny. C’est par une délibération de novembre 1954 que le Conseil municipal approuve sa création. En juillet 1955 le journal le Monde, qui a déjà publié des articles sur l’édification de la maternelle, relate cette particularité :
« Les habitants d’un village bourguignon construisent eux-même dix-sept maisons ». Et voici ce qui est dit : « Il y a deux ans la municipalité du petit village de Chevigny-Saint-Sauveur avait décidé, devant les lenteurs de l’administration, de procéder elle-même à la construction d’une école. En l’espace de 103 jours un établissement très moderne était édifié.
Encouragée par ce succès, la municipalité vient de s’attaquer au problème du logement et de fonder un groupe de « castors ». Dix sept pavillons sont en voie d’achèvement. Grâce au prix minimum de vente du terrain (5 francs le mètre carré), au branchement d’eau et d’égouts gratuits, à l’aide apportée par tous les habitants les « castors » sont dispensés de l’apport des fonds de démarrage ; il ne leur restera que les remboursements du Crédit foncier. Les agglomérés de ciment ont été faits sur place, la bétonneuse a été prêtée, les bois de coffrage ont été obtenus par le sciage d’arbres vendus par la commune. Dans ce lotissement, dont la rue principale porte le nom de l’Abbé Pierre, seront logées une centaine de personnes. »
A la sortie de Chevigny, à l’époque juste après le lavoir en direction de Bressey, le mur du château était bordé de grands peupliers. En 1954, un premier éclaircissement facilite l’implantation de ce premier lotissement et enfin en juin 1959 ils seront tous abattus.
Localisé au lieu-dit Paquier du Marais, ce premier lotissement s’agrandit…
Peu de temps après, la zone industrielle voisine accueille une importante entreprise : la S.O.P.R.E.G (Sté de Préfabrication d’Entreprises Générales), dirigée par Marc Perroud. Celle-ci s’avère être un centre de confection de panneaux préfabriqués destinés à la construction de pavillons et d’immeubles collectifs que l’on peut monter en un temps record. Un article précise : « Meccano géant pour entreprises ». Cette entreprise va réaliser de nombreuses constructions à Chevigny pour les lotissements futurs…
Les Castors en construction.
Les Castors en 2020
2 – Sur les Vignes.
A l’entrée de la commune en venant de Dijon, à droite, voici le lotissement des Vignes lancé en 1958. Dans le village rural de Chevigny, ce champ était alors planté de Vignes. Celles-ci feront place à 31 pavillons qui en plus jalonneront la rue de Meursault.
Lotissement des Vignes.
3 – Le Bois du Roy
Cet espace boisé que l’on appelait la Forêt sera créé en 1959, puis au fil des années 1979 et 1982 il sera agrandit et occupera tout l’espace boisé avec 69 beaux pavillons bâtis sur des surfaces de plus de 1000 m2.
Le Bois du Roy.
4- Le Bas de Chanot
L’important ruisseau le Chanot venant des champs borde le lotissement datant de 1960 et donne son nom au terrain qui sera bâti ici Des maisons jumelées y seront construites et 71 familles viendront s’y installer.
Le Bas de Chanot.
5- Les Iris
Ce lotissement qui s’implante autour des premières maisons des Castors en allant sur Bressey sera réalisé en plusieurs étapes : 1967 et 1976. Il va notamment répondre aux besoins des personnels qui accompagneront la SBAP (Sté Bourguignonne d’Application plastiques) Une entreprise qui s’implante alors dans la commune et emploiera un millier de personnes. Pour une grande part, les constructions de ce lotissement seront composées des éléments préfabriqués de la SOPREG.
Ici s’élèveront les immeubles des Tulipes, des Jacinthes, des Hortensias regroupant 60 logements et 144 pavillons dont 49 seront jumelés.
Les Iris.
6- Le Clos Gauthier
Nous voici au centre-ville pour faire connaissance avec ce petit lotissement séparé de la place de la liberté par la rue de Pommard. Il fut construit en 1967 dans le grand terrain du couple de maraîchers Beck qui utilisait cet espace pour produire ses légumes. Il est composé de 20 pavillons et d’un immeuble de 17 logements.
Le Clos Gauthier.
7 – Les Ayers
Celui-ci est créé en 1969, ce blog traite largement l’aménagement du centre commercial qui verra l’ouverture de ses premiers magasins en 1972.
Comme indiqué précédemment la SOPREG va construire ses premières tours : Les Chardonnerets, les Mésanges, les Rouges-Gorges, puis un peu plus tard les Rossignols et les Cigognes et enfin les Bouvreuils Voici donc déjà 141 logements.
Le quartier va s’étendre petit à petit avec notamment la construction de 4 pavillons rue Molière.
Au fil des années les pavillons et immeubles vont s’implanter dans tout l’espace environnant avec l’édification par la COGIM de nombreux logements pour aboutir à 33 maisons individuelles, 55 maisons jumelées et 72 appartements répartis dans 5 immeubles.
Au final ce seront donc plus de 300 logements ainsi créés.
Les Ayers maisons jumelées.
Les Ayers, Pavillon et tour.
8- Les Castors Dijonnais
Nous voici fin 1968, la Sté Coopérative d’HLM – « Les Castors Dijonnais » lance la construction de 10 pavillons jumelés, dans cet espace s’ajouteront 5 autres maisons. Ce coin sera longtemps isolé jusqu’aux constructions qui viendront après l’édification de la salle des fêtes du Polygone à la Saussaie.
Les Castors Dijonnais, rue de Seurre.
9- Le Buisson Rond
Situé au bord de la rue de Pommard, près du centre de Chevigny, celui-ci est reconnaissable car il se caractérise par la construction préfabriquée de la Sopreg. Autorisé en 1970, initialement 8 tours de chacune 20 appartements s’élèveront : Celles-ci seront nommées Les Aubépines, La Cerisaie, Les Merisiers, Les Charmilles, Les Cèdres, Les Mélèzes, Les Erables, Les Bouleaux. Quelques années plus tard, 4 barres de 10 logements et deux tours de 20 s’élèveront à proximité.
Le Buisson Rond.
10- Hameau des Marronniers
La décision d'approbation de celui-ci date de juillet 1970, 77 logements doivent alors être édifiés par la SICOV, les premiers sont terminés fin 1972. Au final 106 maisons seront ici construites.
Le Hameau des Marronniers.
11- Le Breuil
Le 2 juin 1971, au cours d’une réunion d’information qui s’est tenue dans les salons de la chambre de commerce de Dijon, M. Froussart, maire de Chevigny à procédé à la présentation de la « Résidence du Breuil » une ZAC (Zone d’aménagement concerté) qui sera construite sur 8 hectares. Cette réalisation est alors confiée à la Sté de construction S.A.D.E.C. Les constructions seront étalées sur 5 ans, car ce seront 425 logements qui seront créés.
Une première tranche de 5 bâtiments comprendra 140 logements suivie de la seconde de 3 barres de 120 logements, viendront ensuite 25 pavillons jumelés et enfin les 5 tours avec 140 appartements.
A cet ensemble s’ajoutera le centre commercial aujourd’hui réhabilité et bien sûr les 2 écoles du Breuil avec la cantine.
Le Breuil.
12-Le grand pré de pont
Dans la lignée des constructions du Breuil, la S.A.D.E.C va poursuivre ses réalisations dans un large espace de 26900 m2. Les constructions ne couvrant qu’un dixième des sols sont réparties dans 2 tours de 20 logements et 4 petits bâtiments de 15 logements, comprenant de grandes baies vitrées, de jardinières faisant garde-corps. Egalement début 1973, une tour édifiée par l’office départemental d’HLM offre 30 logements locatifs à loyer réduit. Enfin un peu plus loin faisant face à l’école du Buisson Rond, 4 immeubles sont construits proposant 72 logements rue de Bretagne, ceux-ci faisant partie du lotissement « En Rosières » dont nous parlons maintenant.
Le Grand Pré de Pont.
13-En Rosières.
Dans ce lotissement approuvé aussi en 1972, cette Société civile va construire ici 92 pavillons.
En Rosières.
14-Pré de la Duy.
1973, l’expansion de Chevigny arrive au hameau de Corcelles-en Montvaux avec la création de ce petit lotissement qui va regrouper 10 pavillons. Ici on retrouve le promoteur : les castors Dijonnais. Les pavillons jumelés sont construits avec apport travail des propriétaires. Etant donné le caractère social de ces logements, la commune a consenti la vente à un prix très bas.
Pré de la Duy.
15-Beauséjour.
Faisant face au Buisson-Rond et au gymnase Boivin, l’édification des appartements de ces immeubles donne un nouvel aspect à ce qui était l’entrée de Chevigny dans les années 70. Ici on construira 5 barres de 20 logements, en totalisant ainsi 100.
Beauséjour.
16-17-Pré Dalloux 1 et 2 et champs Francs
Nous voici tout au bout de Chevigny, à Corcelles ou en 1974, 1976 et 1977 vont être construites 35 maisons.
Pré Dalloux.
Champs Francs.
18-Le Corcellot
Les municipalités dirigées par le Maire Jean Froussart prennent fin avec la construction de ce lotissement qui comprend 20 maisons. Notons aussi qu’au devant du lieu-dit « En Grouchot », rue du Corcellot où plus tard seront construits des logements HLM s’élèveront 10 maisons la plupart jumelées.
Corcellot
19-Les Lilas 1 et 2
« Habitat 21 » s’est porté acquéreur de cet espace situé entre l’Avenue de l’Egalité et la rue du 19 mars 1962 et y a constitué une société de construction, c’est en décembre 1981 qu’une vingtaine de logements ont été livrés. On remarque que ce lotissement a belle allure, grâce sans doute, à une architecture moderne et aux arcades que l’on y rencontre. En 1984, une seconde opération permet d’y ajouter 10 nouveaux pavillons de type F5, F6. Ainsi, le total est de 30 maisons.
Les Lilas, avenue de l'égalité.
Lotissement Les Lilas.