3 -La famille de Vienne
En 1362, nous avons vu que Jean de Vienne vendait sa terre de Chevigny-Saint-Sauveur et Corcelles-en-Mont-Veau à Poinsard Bourgeoise. Cependant comme le précise l’abbé Mariller et G. Ruellet dans son ouvrage sur la famille Chaudenay, la maison de Blaisy (de la famille Chaudenay) tenait à la conservation du domaine familial et revendiqua pour la famille de Vienne la seigneurie de Chevigny St Sauveur et Corcelles-en-Mont-Veau que jean de Vienne avait vendue, ce processus assez courant alors s’appelait le retrait lignager.
C’est ainsi que l’on découvre qu’en 1376, Jean de VIENNE, Amiral de France, possédait la terre de Chevigny-St-Sauveur. La tradition recueillie au XVIII° siècle rapporte que l’un de ses fils fut tenu sur les fonds baptismaux par Philippe le HARDI, duc de Bourgogne, son parrain le 25 novembre 1376. Celui-ci était venu honorer de sa présence les Seigneurs de Chevigny.
Note : Il est probable que Chevigny fut érigé en baronnie en faveur de Jean de VIENNE en reconnaissance de ses services rendus à l’Etat. Jean de VIENNE était seigneur de Chevigny, Corcelles-en-Mont-Veau, Rolans, Clairvaux, Moutier, amiral de France, lequel se distingua pendant la guerre de cent ans au cours de laquelle il organisa la marine française. Il est mort les armes à la main à la bataille de NICOPOLIS.
Le buste de l’amiral Jean de Vienne parmi les gloires de la nation.
Galerie des batailles au château de Versailles.
L’Amiral Jean de Vienne
Les personnages qui illustrent le modeste village de Chevigny-St-Sauveur sont peu nombreux. Pourtant, au Bois du Roy, une rue rappelle discrètement le souvenir de l’un d’eux :
JEHAN DE VIENNE
Amiral de France
(1341-1396)
Son père, Guillaume de Vienne, Seigneur de Rollans (aujourd’hui Roullans dans le Doubs) et de Bétancourt, mort en 1360, épousa Marguerite Dame de Chaudenay décédée en 1347. Ils eurent pour fils JEHAN de VIENNE qui naquit à Dole. Il se maria avec JEANNE D’OISELET en 1356, Les recherches ont été difficiles pour identifier l’Amiral par rapport au gouverneur de Calais qui fut obligé de livrer les Bourgeois au roi d’Angleterre en 1347. Mais après de nombreuses recherches, il apparaît que l'Amiral et le Gouverneur de Calais sont deux personnages différents ayant le même nom : Jean-de-Vienne. Le gouverneur de Calais étant l'oncle de l'Amiral.
« Cette fameuse maison de Bourgogne », la famille de VIENNE, pépinière de prélats et de hauts dignitaires avait pour devise ce cri de prière et de reconnaissance :
"TOUT BIEN A VIENNE"
et en Bourgogne on disait :
Nobles de Vienne
Preux de Vergy
Riches de Chalon
Bons Barons de Beauffremont.
Les armes de la famille de VIENNE
De gueules à l’aigle d’or,
La mémoire de ce grand bourguignon a été célébrée tardivement :
Le 31 juillet 1935 par le lancement du croiseur protégé : Jean de Vienne à Lorient. Suivi en mai 1984 de la Frégate Jean de Vienne,
Croiseur
En 1942 par la parution d’un timbre poste à son effigie.
JEAN DE VIENNE Amiral de France
Né à Dole, Décéde à la bataille de Nicopolis (Bulgarie) en 1396
AU PROFIT DES OEUVRES DE LA MARINE
Dessinateur-Graveur: Raoul SERRES
Impression: Taille-douce Emission: 16-06-1942 Retrait: 19-12-1942
A droite: une rose des vents A gauche: deux caravelles Jean de Vienne organisa, sous Charles V, la marine française et se signala dans de nombreuses batailles. Une frégate basée à Toulon et mise à flot en 1981 porte son nom. La ville de Besançon la parraine depuis 1983.
La vie de ce grand marin, créateur de la marine Française surnommé le « Du Guesclin de la mer » est celle d’un des plus illustres chevaliers de son temps; Fidèle au Roi et familier du Duc de Bourgogne, PHILIPPE-LE-HARDI, il combat à ses côtés parmi les plus illustres seigneurs : Le sire d’EU connétable de France, le maréchal de BOUCICAUT, le sire de COUCY, La TREMOILLE, les frères de BAR...
Jean de Vienne remporta de nombreux succès sur terre, il prit la mer aux cotés du Génois Renier de GRIMALDI, Seigneur de Monaco qui depuis le mois de mai 1373 était l’allié du roi de France.
Les galères de ce hardi marin ne cessaient de pousser des pointes sur l’Angleterre et de ravager les côtes de la Manche. Charles le Sage, roi de France ambitionnait d’avoir une flotte à lui et de la confier à un homme qui fût sur mer le digne émule du Connétable du Guesclin sur terre.
Ce grand roi, qui savait si bien se faire servir, porta son choix sur JEAN de VIENNE et le 27 septembre 1373 il le nomma Amiral de France.
Jean de Vienne prêta serment en la chambre dorée du Parlement et suspendit à son cou le sifflet d’or insigne de son commandement.
Une ordonnance fixait, en même temps, ses prééminences : commandement en chef de la flotte, guet des côtes, droit de dixième sur le butin et les épaves, du vingtième sur les marchandises des flottes sous escorte, droit de « baptisage » sur tous les navires à gouvernail.
Il recevait 2000 livres de pension annuelle tant qu’il tiendrait cet office.
Lieutenant du Roi en Normandie (1374-1381), il dirige le siège de Saint-Sauveur-le-Vicomte et y fait preuve de sa compétence (1375). Puis il continue de servir à l’armée de Flandre, en Normandie et en Bretagne. Après moults batailles et victoires contre les Anglais, jusqu’en 1380, l’Amiral de France resta maître de la mer et coupa toute communication entre la Grande-Bretagne et le continent. C’est le 16 septembre de cette même année qu’au château de Beauté-sur-Marne, près de Vincennes, Charles-le-Sage mourrait. Il organise l’expédition navale en Ecosse et en Angleterre (1385). Il reprend ensuite du service sur le continent.
Dans la brochure sur Chevigny de 1972, le chanoine Marillier donne de précieux renseignements sur le château, voici ce qu’il dit :
La première mention d'une petite forteresse à Chevigny se rencontre en 1387, on y dit que «Monsieur l'Amiral de France», Jean de Vienne, y possède «un petit fort». Au XVème siècle, il y a un château entouré de fossés.
En fait, le petit château fort de Chevigny remonte au moins au XIII ème siècle, sa principale défense était un fossé rempli d'une eau amenée de la Norges par un canal artificiel qui prend au-dessous de Limprey.
Les remparts n'étaient que de hautes buttes de terre surmontées d'une palissade et renforcées de grosses tours rondes aux quatre angles, et de quelques autres dispositifs militaires: ponts, barbacanes ...
Les habitants de Chevigny et de Corcelles qui se réfugiaient là en temps de troubles, étaient tenus aux réparations du système fortifié, moyennant quoi ils pouvaient prendre gratuitement tout leur bois dans les forêts du seigneur.
L'intérieur de l'enceinte ainsi défendue était occupé par l'habitation seigneuriale au Sud, fortifiée elle-même par de grosses tours, au Nord par des bâtiments d'exploitation. Des seconds, il ne reste rien; de l'habitation médiévale, il est possible que demeurent les deux pavillons aux extrémités du château actuel. La très grande épaisseur de leurs murs conduit à cette hypothèse. Toutefois, la corniche extérieure qui les couronne ne peut être antérieure à la fin du XVI ème siècle.
Audience officielle du roi Charles V en 1371
Audience officielle du roi Charles V. Au premier rang, au-dessous du roi : Du Guesclin, près du souverain, et tout à droite l’Amiral de France, Jean de Vienne.
Cette très fidèle reproduction, par un dessinateur du XVII° siècle, d’un somptueux manuscrit qui a brulé dans l’incendie de la Chambre des Comptes, figure l’hommage du duc Louis II de Bourbon au roi Charles V, n 1371, pour le comté de Clermont-Beauvaisis.
A droite, la cour de France : au milieu, Charles et Louis, les jeunes fils du roi, sur les bords droits de haut en bas, les trois frères du roi : Louis d’Anjou, de profil, Jean de Berry et Philippe de Bourgogne de trois quarts.
En bas à droite, en partant du milieu : Du Guesclin, de profil, Louis de Sancerre, Mouton de Blainville, Hugues de Châtillon, l’amiral Jean de Vienne. De l’autre côté, la Cour de Bourbon : en bas, de droite à gauche, Beaujeu et Chaumont. Au-dessus le chambellan de Nedonchel porte les clés des châteaux du comté. Le fond est conventionnel mais tous les visages sot des portraits extrêmement ressemblants. L’usage de vêtements héraldique permet les identifications.
Négociations de 1383
On voit l’amiral JEAN-de-VIENNE, sur un haut destrier orné de drap d’or, aux côtés des sires de COUCY, oncles du Roi de France, de la TREMOUILLE, du Connétable de CLISSON, suivre à REIMS le cortège du sacre du jeune Charles VI âgé de 12 ans. Puis il participe au combat meurtrier de Roosbecque en 1382 et sévit en Flandre où il est qualifié de Chevalier, Conseiller et Chambellan du Roi et recevait 800 livres par mois pour son état.
Négociations préliminaires entamées au nom du roi par le connétable, sire Albret, le sire de Coucy, Guy de la Trémoille, Jean de Vienne, avec les Parisiens, avant l’entrée de Charles VI à Paris en 1383
Froissart, « chroniques de France » Bibliothèque Nationale, Manuscrit français 2644 fo 265
Il était de ces hommes de guerres qui ne se hasardent jamais dans de folles entreprises; Il savait prendre, quand les circonstances s’y prêtaient, des décisions rapides et en s’imposer à son adversaire par des attaques brusquées.
L’activité du « bon Amiral », comme on l’appelait, dépasse l’imagination et il serait impossible d’énumérer ici l’intensité de ses combats marins; Le 8 janvier 1394 Jean-de-Vienne recevait 5000 livres en reconnaissance de ses services ; il ne devait plus combattre pour le Roi de France.
Sa carrière n’était pourtant pas finie car, deux ans après, Jean-de-Vienne s’engageait dans la fameuse croisade de Nicopolis.
Combat naval
Jean de Vienne
Par Luc Marie Baye, peintre de la marine
Jean de Vienne à la bataille de Nicopolis
La croisade de Nicopolis avait été entreprise sur les instances du roi Sigismond de Hongrie afin de protéger les confins danubiens de la chrétienté assaillis par le sultan des Turcs, le terrible Bajazet-la-foudre.
Le chef de l’expédition était le comte de NEVERS, futur JEAN-SANS-PEUR. Par prudence, le duc de Bourgogne PHILIPPE-LE-HARDI, son père, lui adjoint le sire de COUCY, le maréchal BOUCICAUT, l’amiral de VIENNE, gens d’expérience et de bons conseils. Les plus beaux noms de Bourgogne et de France seront de l’expédition : les deux BAR, les deux la TREMOUILLE, les CHARNY, VERGY, PONTAILLER, CHALON, SAUX, POT-de-LA ROCHE...
Les équipages étaient somptueux, l’emblème du comte de Nevers, le houblon, se retrouvait partout autour de sa personne. Les tentes et les Pavillons qu’il emportait étaient de satin vert, sa couleur préférée. Le rutilant cortège parti de Paris le 6 avril 1396. Après la messe solennelle à St Bénigne, le rassemblement à Dijon fut marqué par une procession des bannières de France, où la Vierge figurait parmi les écussons et fleurs de lys...
Quand la colonne disparut au loin, le 30 avril 1396, la croisade de Nicopolis échappait à la vie quotidienne des Bourguignons.
(A gauche) Philippe le Bon, duc de Bourgogne, fondateur, premier chef souverain de l’ordre de la Toison d’or. (à droite) Guillaume de Vienne, seigneur de Saint-Georges, bailli général de la Bourgogne. A la fondation de l’ordre de la Toison d’or à Bruges en 1429, il reçut le brevet numéro 2 de chevalier de la Toison d’or, le numéro 1 étant celui de son souverain- Armes de gueules à l’aigle d’or.
Le Danube fut atteint et on alla mettre le siège devant Nicopolis. C’était une grande ville, très forte ; des attaques furent inutilement essayées et bientôt on apprit que l’armée Turque approchait.
Le Connétable et les jeunes « guerriers » voulaient attaquer ; le roi de Hongrie, l’amiral Jean-de-Vienne et le sire de Coucy les conjuraient de ne point se hâter.
Après une vive discussion, Jean-de-Vienne dit ceci : « Puisque le comte d’EU veut marcher aux ennemis et le combattre nous devons le suivre, mais nous gagnerions plus sûrement la bataille en écoutant le roi de Hongrie ; puis levant la bannière de Notre-Dame, chevaliers dit-il, nous voici engagés dans un combat que nous n’avons pas approuvé mais nous le soutiendrons de façon à montrer que ce n’était pas le manque de courage qui nous faisait parler ».
Le premier choc des Français fut terrible ; l’avant garde de Bajazet s’était retranchée derrière des pieux aigus, plantés en biais, qui entraient dans le poitrail des chevaux. Malgré tout, l’ardeur française fit des prouesses et les cavaliers firent un effroyable carnage de l’infanterie turque, ils voulaient se lancer à la poursuite du sultan, mais Bajazet avait déployé une armée nombreuse qui enveloppa les chrétiens.
Le maréchal Boucicaut, le Comte de Nevers, le sire de Coucy, les deux La Trémoille firent des prodiges de bravoure, mais Jean-de-Vienne fut parmi tous, l’honneur de la chevalerie française, il fondit courageusement sur les infidèles et comme un lion furieux répandit la mort autour de lui, mais il succomba enfin sous les efforts des Turcs en brandissant l’étendard de la Sainte-Vierge que six fois l’ennemi avait abattu et que six fois il avait relevé : c’était le 26 septembre 1396.
Voici le récit de la bataille du 22 septembre 1396
« Les croisés défaits par les Turcs à Nicopolis
Le 22 septembre 1396, le sultan turc vainc une armée de croisés à Nicopolis, sur le Danube.
Les croisés étaient accourus de tout l'Occident pour secourir le roi Sigismond de Hongrie et l'empereur byzantin Manuel Paléologue. Les deux souverains avaient été attaqués par le sultan Bajazet («L'Eclair»), qui s'était juré rien moins que de les repousser jusqu'à Rome !
Appelée en renfort par les Hongrois, l'armée croisée longe le Danube et met le siège devant la ville de Nicopolis lorsqu'elle est surprise par l'arrivée des Ottomans. Méprisant les conseils de prudence du malheureux roi de Hongrie, les chevaliers, dans leurs riches accoutrements et leurs lourdes armures, n'ont d'autre envie que d'en découdre au plus vite. C'est à qui s'emparera le premier de la personne du sultan !
Habilement, le sultan laisse les chevaliers s'enfoncer au milieu de son infanterie. Au moment propice, les deux ailes de l'armée ottomane se referment sur les imprudents.
La bataille de Nicopolis
Bajazet 1er, l’éclaire
Le roi Sigismond arrive à grand-peine à s'enfuir sur une barque. Mais beaucoup de croisés sont massacrés. Le sultan n'interrompt le carnage que dans la perspective d'une rançon. 300 chevaliers, nus, sont poussés devant le sultan et doivent décliner leur identité et leurs ressources. Ceux qui sont insolvables sont immédiatement décapités.
Le prince héritier du riche duché de Bourgogne Jean de Nevers (25 ans) échappe à la mort mais ses sujets devront payer une rançon exorbitante de 200.000 florins. Le prince, lui, tirera grande fierté de ses imprudences et en retirera le surnom honorable de «sans Peur». Partie prenante dans la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, il sera plus tard assassiné par un homme du dauphin de France. »
Son corps repose en l’abbaye de Bellevaux près de Besançon. Sur sa tombe on pouvait lire :
« CI GIST MESSIRE JEAN DE VIENNE
CHEVALIER, SEIGNEUR DE ROULANS ET AMIRAL DE FRANCE
QUI TREPASSA L’AN DE GRACE MCCCLXXXXVI
PRIEZ DIEU POUR LUY. AMEN »
Après l'Amiral Jean de Vienne :
Bien que les textes ne donnent pas d’information sur les successeurs de l’amiral, on peut légitimement penser que Jeanne d’Oiselet, épouse de l’amiral Jean de Vienne morte en 1400, gardera la terre de Chevigny-Saint-Sauveur et Corcelles-en-Mont-Veau. Toutefois reconnue dame de Bonnencontre, elle devait résider dans cette seigneurie ou plus probablement dans celle de Rollans dans le Doubs, Chevigny-Saint-Sauveur et Corcelles-en-Mont-Veau n’étant qu’une possession accessoire…
A sa mort la seigneurie échu normalement à leur fils aîné Philippe de Vienne également seigneur de Rollans et Bonnencontre (entre autres) celui là même tenu sur les fonts baptismaux de l’église paroissiale de Chevigny-Saint-Sauveur par Philippe le Hardy. Il épousa Philiberte de Maubec en 1395. Philippe de Vienne mourut en 1413.
C’est le second fils de Philippe, Jean de Vienne qui reprit la seigneurie de Rollans et autres lieux et se maria à Béatrix de St Cheron avant de mourir en 1440.
Durant cette période les documents d’histoire son assez silencieux. Seuls Denizot et Courtépée citent Guy de Lincons seigneur de Chevigny-Saint-Sauveur en 1399, 1400…Mais en 1430 Denizot dit que M. de Roland est à son tour Seigneur de Chevigny-St-Sauveur et sa présence en 1431 est confirmée en 1876 par l’historien Joseph Garnier qui apporte sa contribution pour effectuer la recherches des feux en Bourgogne au XIV et XVème siècle. Le décompte des feux se déroule à l’époque où vivait notamment Mme de Rolland ou Roland. Voici ce que précise l’auteur :
« Les deux premiers « Cerches » (1375 et 1376), ont été établis en vue de laide accordée au duc Philippe le Hardi, pour lui donner les moyens de nettoyer la Bourgogne des bandes de Tard-venus, qui longtemps après la retraite des grandes compagnies, continuaient de désoler le pays. »
La cerches de 1371 fut motivée par le fouage (impôt consenti au Souverain) de 30 000 francs demandé par le Duc Philippe le Bon, alors engagé avec les Anglais dans une lutte acharnée contre la France.
Quant aux deux dernières (1469-1477) contemporaines des premières années de Charles le Téméraire, les causes de l’impôt qui le motiva, sont restées ignorées, mais on peut supposer qu’elles eurent pour objet l’argent nécessaire au duc pour résister au roi Louis XI avec lequel les trêves allaient expirer. (Recherches faites à l’époque de Pierre de Chandio).
Dans le rôle des feux du baillage de Dijon en 1375 (B 11570) on ne trouve pas Chevigny-Saint-Sauveur
Par contre le « Cerche » des feux du baillage de Dijon en 1431 traite de Chevigney-St-Sauveur et Courcelles en Mauvaulx
Les habitants sont taillables hault et bas à Madame de Rolland, deux fois l’an et doyvent corvées et géline
Feux solvables et misérables = 11
Pôvres et mendiants = 11
Total = 22 feux
Joseph Garnier compte 5 habitants par feu. Ainsi en 1431 (22x5) il y aurait eu 110 habitants dans la commune et son hameau.
Ainsi, tout laisse penser que Mme de Rolland est l’épouse de Jean de Vienne seigneur détenant à l’époque la seigneurie de Rollans dans le Doubs d’autant que leur fille Guillemette de Vienne apporte par son mariage la terre de Chevigny-St-Sauveur et Corcelles-en-Mont-Veau à Pierre de Chandio.