La Maison de Corcelles

Publié le par Bernard

Une première mention de construction apparaît en 1770 dans les documents d’archive ayant appartenu à M. de Rochefort, alors seigneur de Chevigny-St-Sauveur à l’époque.

 

PC160001 

Plan de construction de la maison de Corcelles – Archives Départementales de la Côte d’Or/38 F96

Il s’agit d’un devis estimatif des ouvrages pour la construction d’un bâtiment pour servir de logement pour l’un des fermiers de Mme la présidente de Rochefort à Courcelles proche de Chevigny (dit le texte). La largeur de la façade est de 44 pieds 6 pouces et la largeur du côté 27 pieds, 6 pouces…

L’édifice construit à cette époque présente une façade percée de 4 fenêtres et pas d’étage. La ferme voisine autrefois exploitée par la famille Chenevier était sans doute rattachée à cette maison, mais aucun document connu actuellement ne permet de le vérifier.

L’édifice actuel (en 2009) montre une façade percée de 5 fenêtres, un étage et des dépendances accolées. La maison a donc été reconstruite ou agrandie. Celle-ci bénéficie, à l’est, d’un parc particulièrement agréable avec des arbres de grandes hauteurs et, comme on dit, d’essences nobles.

Au fond du parc, il y a eu pendant des années, une petite mare où poussait du bambou. Ce bambou faisait le bonheur de tous les enfants du village qui voulaient aller à la pêche. L’eau de cette marre a servi dans les années 50 à éteindre un incendie dans les champs en contrebas. Une chaîne humaine munie de sceaux est venue à bout de ce sinistre.

Cette propriété appartenant à M. et Mme Jean FROUSSART, maire de Chevigny-Saint-Sauveur de 1953 à 1977 a été vendue à la commune de Chevigny-St-Sauveur à compter du 01/11/1970.

Elle avait été achetée le 14 mars 1947 à M. Louis FRIET et son épouse. Les époux FRIEY eux-mêmes avaient acheté cette propriété à Mme Marguerite LOISEAU épouse de M. Antoine VIGOT, agriculteur à Chevigny-St-Sauveur le 5 juillet 1937.

 

Maison de Corcelles 1947

 La maison de Corcelles en 1947 – Photo Marie-Jo Froussart

M. Froussart, s’installe donc dans cette maison avec 10 de ses 16 enfants en Avril 1947. Il l’acquiert pour la somme de 1 million d’A.F. A cette époque, cette famille est plutôt ignorée des villageois. Particulièrement croyant et pratiquant le propriétaire installe une chapelle privée dans l’une des nombreuses pièces existantes. Les prêtres et missionnaires de passage savent qu’ils peuvent s’y arrêter de jour comme de nuit.

Sur le mur de clôture, côté rue, une « niche » surmontée d’une croix en ciment y abritera une belle statue de la Vierge qui veillera toutes ces années sur ce domaine.

 Maison de Corcelles 1958

   La famille Froussart devant la maison en 1958 – Photo Marie-Jo Froussart

 La famille Froussart vivra dans ce cadre jusqu’en 1970, date où la maison sera vendue à la commune de Chevigny-St-Sauveur pour la somme de 300 000.F (nouveaux Francs) afin d’y créer un centre aéré. Ce centre (associé à une école) n’y sera finalement pas construit en raison surtout de difficultés liées aux expropriations et la municipalité suivante privilégiera l’emplacement actuel d’Ez Allouères

 Devenue maison communale, la propriété aura différentes destinations…

 P6280035 façade Est - 2004

 Façade Est de la propriété en 2004-– Photo Bernard Ravier

       1971        Mise à Disposition des Associations (ASC).

 1972        Utilisation d’une salle de réunion pour le Conseil Municipal (jusqu’en juin 1973, et utilisations communales.

 1981        Maison communale mise à disposition des associations (salle de réunion à l’étage) et des familles (cuisine, salle à manger, salle de détente au rez-de-Chaussée).

 1991        Ecole de Musique. Utilisation qui continue en 2010…

 

 P61600151 façade ouest 2004

L’école de musique en 2004 – façade ouest – photo BR.

 

Publié dans Les vestiges du passé

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F
Que de souvenirs, j'ai connu la maison de mes grands-parents. De grands souvenirs à jouer avec mes cousins et cousines dans cette demeure ainsi que dans le grand jardin qui dans mes souvenirs<br /> apparaît un grand verger, un sous bois et une allée faite de fleur où l'on passait dessous et on y était bien à l'ombre. Mais c'est vrai j'étais jeune.
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