Le château de Chevigny-St-Sauveur

Publié le par Bernard

Dans la plaquette éditée en 1972, le chanoine Marilier, historien bourguignon reconnu,précise que c’est en 1387, que l’on retrouve la première mention d’une petite forteresse appartenant à l’Amiral de France : Jean de Vienne.

 

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  Chevigny et son château au XVII° siècle

(Document archives de la Côte d’Or – G 382)

La défense principale de ce petit château fort était un fossé rempli d’eau. Celle-ci était amenée par un canal artificiel prenant dans les eaux de la Norges près de la ferme isolée de Limprey vers Quetigny.

Les murs qui entouraient cette maison forte n’était pas très haut au XVI° siècle et ne s’élevait qu’à 6 pieds. Les habitants de Chevigny-St-Sauveur et de Corcelles-en-Montveaux se réfugiaient là en temps de troubles en compensation des réparations du système fortifié.

Une habitation principale sise au sud constituait le logis seigneurial entouré par les deux tours carrées visibles aujourd’hui, ce seraient les seuls vestiges de cette époque, l’épaisseur des murs conduisant à cette hypothèse.

L’étude chronologique des Seigneur qui se sont succédés permet de rencontrer des personnages importants de l’histoire, Ils pourront être découverts dans d’autres éditions…

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Le château vers 1900. Document BR

Dans sa forme contemporaine, le château est l'œuvre de Pierre 1er Rigoley de Chevigny. Entre les deux tours préexistantes où furent percées des fenêtres dans le goût du jour, il fit bâtir un corps de logis d'un style assez simple. L'œuvre est de la fin du XVII ème siècle, un pavillon en retour d'angle paraît être un peu plus récent.

Les «communs» aujourd'hui disparus, s'alignaient au nord entre deux tours des remparts. L'ensemble était ceinturé par les fossés que franchissaient deux ponts dormants : l'un donnait entrée à la basse-cour, à l'est; l'autre était situé devant la porte principale du château, face à l'ouest. En 1707, Pierre Rigoley fit aménager une chapelle dans la partie centrale du logis du 1er étage, elle saillait en encorbellement à l'est tandis que les appartements recevaient d'admirables boiseries, dont il ne reste que des vestiges.

Pierre Rigoley fit encore planter des allées d'arbres qui faisaient à ce château des avenues très agréables. Elles conduisaient au bois (l'actuel Bois du Roy) que l'on transforma en parc, en aménageant une étoile d'allées et une perspective sur Mirande. L’allée d’ormes qui occupait le centre a disparu, il ne reste plus que l’allée de sapins, les peupliers eux aussi ont disparu.

De l'autre côté des jardins furent aménagés jusqu'à la Norges, et au sud en direction du village. Une glacière, luxe assez répandu dans les châteaux de la région fut surmontée d'un petit temple d'Amour, hélas en bois ...

Avant 1820, «les communs» furent abattus et le fossé partiellement comblé. On avait ensuite édifié les bâtiments d'exploitation assez disparates qui furent remplacés au XIX ème siècle par une ferme mieux ordonnée et plus écartée du château.

C’est aussi à Monsieur de RIGOLEY que l’on doit le beau pavillon nord du château.

Vers 1750, un canal prenant les eaux de la Norges près du Vernois (lieu dit à Chevigny) fut creusé ; les eaux de la Norges traversent le château et pendant près d’un quart de lieue longent le village pour aller rejoindre la Norges qui borde le pays coté Est.

Puis vint la famille de Montillet. Tout au long de leur vie ils auront aménagé le château et accordé leurs bienfaits à la paroisse de Chevigny. Outre l’horloge posée sur le pavillon nord du château en 1828, le Baron fit entourer tout le parc du château de murs en moissons taillés avec des dalles dessus.

Après l’incendie (volontaire) des dépendances du château le 7 août 1862, Monsieur le Baron fit construire les vastes dépendances et une magnifique serre.

  

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Les dépendances construites en 1862

Puis, la terre et le château de Chevigny-St-Sauveur passèrent au Comte François de Paule Honoré Raymond Comte de Montillet de Grenaud; neveu du baron Théodore.

Au château de Chevigny, ce fut sous lui que fût construit le beau pavillon qui se trouve du côté de Bressey, que fut aménagée la salle à manger et que fut fermée en 1892 l’école des soeurs que M. le Baron Théodore de Montillet avait fondé en 1862.

Puis quatre propriétaires ce sont succédés : La famille anglaise Camel, de 1914 à 1928, Un avocat tunisien, Fabien Cirier, La compagnie du gaz de France – GDF, qui organisa des colonies de vacances, Puis après des années d’abandon, le Centre FPA en 1957

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Le château repris par l’AFPA (Association Nationale pour La Formation Professionnelle des Adultes)

(Le clocheton central a disparu…)

Publié dans Les vestiges du passé

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D
Bonjour,<br /> <br /> Je suis étudiant paysagiste-concepteur à l'école d'architecture et de paysage de Bordeaux (Antenne de l'école du paysage de Versailles). Je vais mener mon projet de fin d'étude sur les inserts patrimoniaux, sur l'avenir de ses lieux oubliés engagé dans une logique désintégration. <br /> <br /> C'est pourquoi la question du château de Chevigny m’intéresse beaucoup car sons implantation dessine la ville d'une manière spécifique et remarquable. Est-ce possible de vous contacter autrement que par mail pour en discuter ?
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T
bonjour<br /> je suis l arriere petit fils de Fabien Cirier.De très beau tableaux du peintre Henry Perrault, frère de mme Fabien Cirier, ont été peints vers 1925 du chateau. si cela vous interesse je puis vous en envoyer des photos.<br /> merci a vous de faire vivre le souvenir de ce chateau ou est née ma mère.<br /> bien cordialement<br /> Dr D. TACHOIRES
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B
Oui, cela m’intéresse, je suis passionné de tout cela<br /> <br /> Cordialement<br /> Bernard