Découvrir les anciennes églises

Publié le par Bernard

Découvrir les anciennes églises

Découvrons les richesses des églises des quatre communes qui ont été réunies pour créer l’église inter paroissiale de la Visitation, Cet important édifice que l’on découvre en arrivant à Chevigny-St-Sauveur.

La Visitation.

1ère partie : Chevigny-Saint-Sauveur.

En suivant l’ordre alphabétique des communes, voici donc l’église de la Sainte Trinité de Chevigny-St-Sauveur, édifice roman qui fait la fierté de la commune et ce que l’on découvre :

Vue Ouest avec l'ancienne Croix du cimetière.

Vue Sud-Est.

Le choeur sur lequel repose le clocher (XI°, XII°) est en voûte d’arêtes (2 voûtes en berceau qui se coupent), à droite, une Litre sans blason et au fond du chœur une belle abside en cul de four.

Le Chœur et la nef.

En 1975, Jean Froussart, Maire à l’époque, a fait enlever le plafond en bois qui couvrait la nef, dégageant ainsi une belle charpente, en forme de coque de vaisseau retourné. Les boiseries du XVIII° siècle sont en harmonie avec la charpente.

La Charpente.

Sur le mur ouest, deux statues du XVII° s., Ste Barbe, avec sa tour et Ste Catherine avec sa roue, en bois polychrome.

Sainte Barbe et sa tour.

Ste Catherine et sa roue.

A gauche de l’entrée, le baptistère, une tradition orale, écrite au XVIII° s., rapportée sur une plaque, dit que Philippe le Hardi ait été, le 25 novembre 1376, parrain de Guillaume de Vienne, fils du célèbre amiral Jean de Vienne qui possédait un château et les terres à Chevigny depuis 1370.

Le Baptistère.

La toile de la présentation de Jésus au temple. Les personnages sont très vivants ; au premier plan, Saint-Joseph à genoux offre les colombes, tandis qu’à droite, un jeune clerc tient le cierge de la chandeleur. Au deuxième plan, la Sainte-Vierge tend les bras vers Syméon à qui elle vient de remettre « le petit ». Le vieillard a les yeux levés au ciel pour prononcer son cantique ; à côté de lui la prophétesse Anne joint les mains pour s’unir à la prière.

Toile, présentation de Jésus au Temple.

De chaque côté de la nef, 2 panneaux peints à la fin du XVI° et au début du XVII°s., par l’école de Nicolas de Hoey, peintre néerlandais mentionné de 1567 à 1611, installé à Dijon à cette époque, rendu célèbre par la peinture murale de la dormition de la Vierge à St Michel de Dijon et par le magnifique triptyque de Vitteaux représentant la Trinité entouré des apôtres.

A droite, le très beau panneau représente l’adoration des mages. Il est caractéristique de l’art de Nicolas de Hoey alliant la sensibilité flamande et les conceptions italiennes du Tintoret et de Véronèse. Le peintre campe ses personnages au premier plan et organise en fond de toile son décor.

La Vierge-Marie est assise, la tête illuminée par la grâce qui jaillit sur elle. Elle présente l’enfant Jésus totalement dévêtu ; il écarte les bras comme un bébé qui recherche son équilibre. Joseph se tient debout, le bâton à la main dans une attitude de départ. Les Mages n’annoncent-ils pas la colère d’Hérode et l’obligation de fuir ?

L'adoration des mages.

A gauche, c’est un diptyque ou un triptyque dont manquerait la partie centrale. Il représente le seigneur du lieu, Simon de Villers la Faye et son épouse, Elisabeth de saint Belin de Vaudremont. L’habillement des personnages est caractéristique de l’époque Henri IV, bien que ce soit alors le règne de Louis XIII le Juste. Un enfant est à genoux à côté d’eux. Derrière les personnages, leurs saints patrons, St Simon et sa scie, Ste Elisabeth et sa couronne de reine de Hongrie. Au verso la Vierge et, en mauvais état, Ste Geneviève reconnaissable au démon qui veut éteindre avec un soufflet le cierge tenu par la sainte, symbole de la lumière qu’elle répand autour d’elle. La sainte est protégée par un petit ange au-dessus d’elle. Sans doute, les époux de Villers la Faye sont-ils les généreux donateurs des deux panneaux, comme ils le sont de la chapelle sud, vouée à l’origine, à sainte Geneviève. Ces panneaux ont été classés monument historique en 1914.

 

Simon de Villers la Faye et Elisabeth de St Belin Vaudremont

Le bâton de procession de la petite Vierge couronnée en bois argenté du XVII°, placée sur un large socle ovale, avec ses deux luminaires.

Bâton avec Vierge couronnée.

Le Maître-autel, a été taillé en 1730, dans le style Louis XIV (autel tombeau) dans du calcaire rose de Premeaux.

Maître-Autel

La chapelle du XV° siècle devenue sacristie, que Madeleine de Brinon dame de Chevigny, fit construire en 1494.

En 1636, le général autrichien Gallas et ses troupes ravagèrent le village et brûlèrent l’église.

En 1642, la famille de Villers-la-Faye, seigneurs du lieu, fit construire, en style gothique tardif la chapelle côté sud. Dans cette chapelle ont été installés :

 

  • L’autel et le retable en bois sculpté du XVIII° s., de style baroque, qui était dans la chapelle du château, Classé monument historique, avec au centre du retable le groupe en bois polychrome sculpté et doré, du XVII° s. de style baroque de la Sainte Trinité, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
  • Autel en bois sculpté.

  • Groupe de la Sainte Trinité.

  • De chaque côté du retable, sont placées 2 statuettes argentées, en bois polychromes : La Vierge à l’enfant et St André .

  • Vierge à l'enfant

  • Saint André

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Publié dans Les vestiges du passé

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