Belles demeures alentours

Publié le par Bernard

 

 

Il peut être intéressant de connaître l’existence de ces manoirs, châteaux et demeures remarquables construits dans les communes qui entourent Chevigny-Saint-Sauveur. Cela peut générer, sans doute, de belles occasions de ballades.

Quelques repères

Quetigny

Château des Cèdres à Quetigny.

Façade de la Maison

La belle demeure des Cèdres, maison de maîtres avec un superbe parc et en façade sur le parc, deux immenses cèdres.

Le parc a été aménagé en jardin public pour les habitants de la ville.

Parc aménagé

Le domaine fut achetée en 1830 par Nicolas Mazeau mais son fils Charles fut le plus illustre des propriétaires, riche d’un grand destin il fut conseiller général, député, sénateur, ministre de la Justice. Sa carrière de magistrat l’amena à devenir président de l’ordre des avocats, puis premier président de la cour de cassation. Il semble important de souligner que c’est à ce titre qu’il présida le premier procès en révision du capitaine Dreyfus en 1899. C’est lui qui fit don à l’église du village d’un vitrail situé au-dessus de la porte latérale qui conduit à la cure.

Notons enfin que la propriété des Cèdres restera dans la même famille par héritages successifs de 1830 à 1975, durant 145 ans

De 1923 à 1972, année d’expropriation, le domaine sera la propriété de la famille Balleyguier. Cette demeure deviendra centre aéré municipal, puis école primaire. Désormais, l’ancienne demeure est utilisée pour héberger le secours populaire.

Arrière de la maison et école

Une visite à l’église St Martin, permet de lire l’ouvrage de Jean-Marie Balleyguier qui retrace l’histoire de cette propriété.

 

Château de la Motte

Au XVIII° siècle ce château fut construit en utilisant l’élévation du terrain avec une belle allée de chênes et tilleuls. Il fut la résidence secondaire du Président Jacob, bien connu à Dijon. Précisons que François-Bernard Jacob, chevalier, seigneur de Courgy, Buffon et la Motte de Quetigny, conseiller au parlement en 1651, fut pourvu de la charge de président à mortier(1) au parlement de Bourgogne en 1657 après avoir obtenu une dispense d'âge et de services.

(1)L'office de président à mortier est l'une des charges les plus importantes de la justice française de l'Ancien Régime. Ce sont les magistrats principaux des institutions de justice les plus hautes: les parlements qui sont le degré suprême d'appel.

Le corps principal est couvert par une toiture de tuiles vernissées disposées en un joli damier de style bourguignon. Autour, des bâtiments ont été placés de chaque côté, notamment en avant du corps principal.

Avant 1993 il abritait la maison familiale rurale puis deviendra propriété communale. Aujourd’hui il abrite les services permanents de château Service, des services du Conseil Général de Côte d’Or etc…

Château de La Motte

 

Sennecey-les-Dijon

Le château

Château façade ouest

Dans ce village aussi, près de l’église s’élève une belle demeure appelée aujourd’hui « le petit château » avec un beau parc de plusieurs hectares planté de très anciens platanes et un étang artificiel.

Ce château futD élevé au XVI° siècle, il est entouré d’importantes dépendances (laiterie, écurie, four, étable, granges…) Au XVIII° siècle, Courtepée dit que cette belle maison de campagne est occupée par M. Tremolet de Mercey. Un article intéressant de novembre 2017 publié dans le journal local présente les bâtiments appartenant à Patrick et Véronique Charton. Si besoin cet article peut être communiqué.

Château, vue Sud-Est

Morveau

Le Dictionnaire topographique de la France énumère les anciens noms de ce lieu. Depuis le cartulaire de St Bénigne en 844, une demeure appelée villa existait là. Bien sûr il est certain que le manoir actuel ne ressemble pas à l’initial.

Allée de Morveau qui mène au Crématorium

Toutefois celui-ci toujours basé sur la commune de Dijon fut la résidence de personnages importants.

Le Manoir abandonné en 2016

N’ayant que peu d’information sur l’édifice, il est intéressant d’examiner les écrits des historiens comme Courtepée qui cite d’illustres propriétaires. C’est ainsi que l’on apprend que Richard Juif ancien boucher devenu maître des deniers du Duc de Bourgogne Philippe le Bon possédait celui-ci en 1442. Cette famille était d’origine beaunoise. Puis vient en 1551 Chrétien Gondran qui était conseiller du roi et contrôleur à la chancellerie de Bourgogne. Mais retenons le célèbre Guyton de Morveau né à Dijon en 1737 qui en fut propriétaire au XVIIIème siècle. Il était avocat général au Parlement de Dijon et surtout chimiste. Dans sa biographie très fournie mise sur internet il s’est notamment beaucoup impliqué dans la Révolution de 1789 et à œuvré dans de nombreux domaine, en particulier il contribua à la création de l’école Polytechnique.

Guyton de Morveau

De notre époque, on peut retenir que la famille Belleville (ancien Maire) locataire des terres de la ferme du Bassin avait l’obligation d’habiter ce Manoir, cela se fit pendant plus de 20 ans…

Le manoir habité il y a quelques 60 ans

Depuis bien des années celui-ci n’est plus habité.

 

Dijon-Mirande

Mirande

Bien qu’existant depuis le XV° siècle le château de Lichey situé dans la périphérie dijonnaise a été fortement évoqué par le chanoine Chaume (1888-1946).

Mais comme pour le domaine de Morveau, celui-ci appartenait aussi à Richard Juif autour des années 1450 puis à Chrétien Gondran.

Façade ouest du château

Le château actuel daterait du milieu du 18° siècle comme le montre les éléments en fer forgé que l’on voit sur les façades Ouest et Sud. A cette époque, il fait office de maison d’agrément, les dépendances (ferme, écuries etc…) étant exploitées par un fermier.

L’arrière du château – plaisirs de campagne

Une photo de l’arrière du château au début du XX° siècle montre le parc qui fait les plaisirs de ses propriétaires. Mais en 1942 le domaine est vendu à l’état. Ici s’installe alors le CREPS de Bourgogne (Centre de Ressource et d’Expertise à la Performance Sportive) sur un parc boisé de 26 hectares.

Pour en savoir plus sur l’histoire de cette demeure, consulter sur internet l’étude de Françoise Vignier : « Une maison de campagne dans la banlieue Dijonnaise : Lichey ».

 

Bressey-sur Tille

Château de Bressey

Tout près de Chevigny voici Bressey-sur-Tille.

Le village s’est beaucoup agrandit depuis 1968 dépassant largement en 2019 le millier d’habitants. Cependant celui-ci présente plusieurs particularités :

- Il n’a pas d’église, c’est la toute petite chapelle du château, du siècle dernier, qui en fait office (1)

- Il est bordé à l’ouest par la Tille

- Sur son territoire il y a un beau château avec un grand parc transformé récemment en chambres d’hôtes.

Si on s’arrête sur ce dernier, on découvre une ancienne résidence seigneuriale qualifiée au départ de forteresse que d’importantes modifications, notamment au XVIII° siècle, ont façonné.

Le château en 2016

Ce château est de forme rectangulaire avec un étage construit avec de la pierre calcaire. Sur l’une de ses façades on remarque des colonnes toscanes. Il a été classé monument historique en 1992.

  1. Au début du XX° siècle, l’église de Bressey-sur-Tille devenue vétuste est démolie. Ce sera, comme dit plus haut, la toute petite chapelle du château qui sera utilisée pour quelques célébrations locales (baptême par exemple). L’ancienne cloche de l’église appelée Guillemette est toujours conservée à la Mairie, son histoire peut être lue sur internet.

La Chapelle du château

Il est possible d’en savoir plus en consultant internet ou en lisant l’étude faite par Françoise Vignier alors directrice des archives départementales de la Côte d’Or.

 

 

 

 

 

Publié dans Culture

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