Les congrégations
Le magazine mensuel « Eglise en Côte d’Or » dans son numéro de novembre 2022 a publié un article intéressant sur les congrégations. Actuellement, entre autres, la plus connue étant celle de St Vincent que l’on fête particulièrement dans la côte vinicole et bien sûr la St Fiacre qui honore les jardiniers, les maraîchers, les fleuristes…
Confrérie Saint-Sébastien de Bligny-sur-Ouche –© DR-
Voici donc le texte de ce dossier, publié avec l’autorisation de la revue ci-dessus citée.
«Au Moyen-âge, les confréries étaient des associations religieuses chrétiennes dont l’énergie était dirigée vers l’imitation de la fraternité des apôtres. Aucune règle n’était imposée, mais une disponibilité permanente exigée. En fait, elles sont instituées pour faire refleurir la dévotion des premiers chrétiens. L’honneur rendu à Jésus, à ses saints ou à la Vierge Marie, dans ces confréries, consiste plus dans la conformité à une vie sainte qui exprime leurs vertus que dans tous les témoignages extérieurs d’un respect apparent. Les confréries qui s’y engagent créent une véritable communauté de prières qui les mettent sous la protection de la Vierge-Marie ou d’un saint.
St Fiacre à Chevigny © bulletin municipal 1991
Après le concile de Trente (1542-1563), les confréries prennent leur extension et sont encouragées par la papauté. Elles prennent alors un caractère juridique avec notamment l’élaboration de statuts, une hiérarchie, un règlement. C’est l’Eglise qui les autorise. En effet outre la louange et l’honneur dus à leur saint patron, elles sont aussi un lieu de prières et d’éducation à la foi permettant, en outre, la transmission de celle-ci et le maintien des vertus chrétiennes.
Trois grandes familles de confréries peuvent être considérées :
- Les confréries de métier, généralement placées sous le patronage d’un saint, réunissant les membres d’une même profession (lieux de fête et de sociabilité, elles procuraient soins et assistance à leurs membres (hôpitaux, aides aux veuves et aux orphelins etc…) C’est le cas des confréries de St Vincent qui existent encore.
- Les confréries de charité, s’orientaient davantage vers une action concrète, les bonnes œuvres, les soins aux nécessiteux (Confrérie des Pénitents Blancs au Puy-en-Velay, par exemple).
- Les confréries de dévotion, celles qui sont décrites ici. Elles rassemblaient, généralement sous la houlette des clercs, les personnes qui partageaient une même forme de piété, comme le culte à la Vierge.
St Vincent de Meursault
La révolution freine leur expansion, mais ne réussit pas à les éteindre… Bien plus tard, lors de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, les confréries disparaissent… »
Pourquoi cette publication ?
Eh bien à Chevigny-St-Sauveur dès 1677 le curé de la paroisse à mis en place la congrégation du St Sacrement avec des statuts particulièrement stricts exigeant un comportement exemplaire des confrères et consœurs. Avec le temps et sans doute les changements de curés cette congrégation fut oubliée… Mais en 1857 elle est remise en vigueur par le curé d’alors Claude ECOFFET.
Autel Ste Trinité de Chevigny.
Plus tard, en 1901, mais ce ne sera pas une congrégation, Hyppolite VOIRET, alors nouveau curé de Chevigny réalise la création d’une association religieuse : Les enfants de Marie qui regroupera femmes et Jeunes filles… Les hommes étant oubliés !
Dessus de l’Autel Quetigny
A, côté de notre commune, à Quetigny c’est la congrégation du St Sacrement qui est rétablie en 1879, elle avait été crée en 1824.
Par contre, en 1876, dans cette même commune le curé Hyppolyte VOIRET va créer la congrégation du Très saint et immaculé cœur de Marie
Enfin en 1910, cette fois sous forme d’association (sans doute sous forme de patronnage) le curé Hyppolyte VOIRET va créer L’avant-garde, une société de gymnastique Sur le livre « Quetigny du temps jadis », une photo de 1914 montre les athlètes autour du curé directeur.
Merci à Eglise en Côte d’or pour son autorisation.