En avançant dans la nef de la Sainte Trinité

Publié le par Bernard

En avançant dans la nef…

 A gauche de l’entrée, le baptistère et une piscine avec un arc en accolade ; une tradition orale, écrite au XVIII ème siècle, rapportée sur une plaque, veut que Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, ait été, le 25 novembre 1376, parrain de Guillaume de Vienne, fils du célèbre amiral Jean de Vienne qui possédait des terres à Chevigny depuis 1370 et qui devait mourir à Nicopolis, au cours d’une croisade contre les Turcs.

Une rue du bois du Roy porte son nom, et il y a encore à Dijon, rue Chabot Charny, un Hôtel de Vienne. Un prochain article présentera plus en détail ce personnage.

3-2-baptistère

Le Baptistère - collection particulière

 Le baptistère disparut à la révolution, mais fut retrouvé en 1861 puis restauré. Autour de la cuve, on peut lire “1633, a été pavée l’église”.

 Sur le mur nord, près des fonts baptismaux

 La statue du XVII ème siècle de St Jean-Baptiste en bois peint en blanc, près des fonts baptismaux. Le vêtement rudimentaire, la croix avec sa banderole sont caractéristiques de St Jean-Baptiste ; en revanche l’animal qui est couché derrière apparaît de forme assez insolite ; il est difficile d’y reconnaître un agneau.

 En avançant vers le choeur…

 A gauche, un vitrail neo-roman offert, en 1865, par Victor Malteste, magistrat dijonnais, propriétaire à Chevigny (maison Blin en 2005). Ce même donateur a offert également une chasuble blanche à galon d’or fin, décorée d’une croix brodée.

 A gauche aussi, contre le mur, l’autel de la Ste Vierge, en bois sculpté et doré, constitue avec la statue, un ensemble baroque de qualité; la dernière restauration a eu lieu en 1991. Les reliquaires sont intéressants de par la qualité de la sculpture.

3-2-Autel Vierge

      L'autel de la Vierge - collection particulière

 A côté un bâton de procession avec une petite Vierge couronnée en bois argenté du XVII ème, placée sur un large socle ovale, avec deux luminaires. La couronne, petite mais haute, apparaît perchée sur la tête. On utilisait, peut être, ce bâton de procession pour la fête de l’assomption.

 De là, si l’on se retourne vers le mur ouest et la porte :

 Nous pouvons regarder deux statues du XVII ème siècle en bois polychrome, sorties du même atelier et placées la après restauration.

Ste Barbe drapée de bleu, avec sa tour.

 3-3-Ste Barbe

Sainte Barbe - Collection Particulière

 Voici la légende : Martyre entre 235 et 313, elle était très belle, mais trop jeune encore pour être mariée. Comme de nombreux soupirants tournaient autour d’elle, son père Dioscorus, la renferma dans un palais flanqué d’une tour, pour la soustraire à leurs importunités. Il l’avait autorisée à y recevoir de vieux philosophes et de vieux poètes afin d’apprendre d’eux, comme elle le désirait, le secret des choses. Ils ne réussirent qu’à la convaincre de l’absurdité de la religion païenne. Consulté par elle, Origène lui envoya son disciple Valentinien, qui l’instruisit du christianisme et lui administra le baptême. Barbe résolut alors de rester vierge et de se consacrer entièrement à Dieu. Elle jeta les statues des faux dieux par la fenêtre, traça partout sur les murs le signe de la croix, et aux deux lucarnes de la tour en ajouta une troisième en l’honneur de la sainte Trinité.

Dioscorus vit là autant d’impiétés méritant la mort. Dégainant son épée, il voulut en frapper la sacrilège, mais un ange apparut, qui la transporta dans la montagne. Dioscorus l’y retrouva et la traîna par les cheveux au tribunal du juge Marcien. Sur l’ordre de celui-ci, Barbe fut déchirée à coup d’ongles de fer, roulée sur des tessons de bouteilles ; elle eut ensuite les côtes brûlées et les mamelles arrachées ; puis comme il fallait en finir, don père réclama l’honneur de lui donner le coup de grâce. Il l’emmena hors de la ville et l’y décapita à la hache; mais lui-même fut consumé par le feu du ciel, au moment où la tête de sa fille roulait dans la poussière. Sainte Barbe fait partie des saints Auxiliaires. On ne la connaît que par sa légende , on la racontait déjà comme nous l’avons  fait au VII ème siècle. Les uns placent sa mort en Egypte, les autres à Antioche ou à Nicomédie, d’autres encore à Rome ou en Toscane.

 3-3 Ste Catherine

Sainte Catherine d'Alexandrie - Collection particulière

 Ste Catherine d’Alexandrie drapée de rouge avec sa roue.

 Voici sa légende : Connue au début du IV ème siècle, c’est l’une des plus célèbres martyrs de cette époque. Son père, était Costos, roi d’Alexandrie. Elle-même était, à dix sept ans, la plus jolie et la plus savante des jeunes filles de tout l’Empire. Elle annonça qu‘elle désirait se marier , pouvu que ce fût avec un prince beau et aussi savant qu’elle. Cette deuxième condition empêcha qu’aucun prétendant se présentât «  C’est la Vierge Marie qui te procurera l’époux rêvé » lui dit l’ermite Ananias, qui avait des révélations. Marie apparut en effet à Catherine la nuit suivante, tenant l’Enfant Jésus par la main « Le veux-tu ?  lui demanda-t-elle, - Oh ! Oui – Et toi Jésus, la veux-tu ? – Oh ! Non, elle est trop laide » Catherine courut chez Ananias : Il me trouve laide, dit-elle en pleurant – Ce n’est pas ton corps, c’est ton âme orgueilleuse qui lui déplait » répondit l’ermite. Il l’instruisit des vérités de la foi, la baptisa, la rendit humble, après quoi, Jésus l’ayant trouvée belle, la Vierge leur passa à tous deux la bague au doigt et ce fut là ce qu’on appela depuis « le mariage mystique de sainte Catherine ».

Brûlant de rejoindre son époux céleste, Catherine ne songea plus dès lors qu’au martyre. Comme l’empereur Maxence passait par Alexandrie, elle alla lui reprocher de persécuter les chrétiens, lui prouvant du même coup la fausseté de la religion païenne. Incapable de lui répondre, Maxence réunit, pour la confondre, les cinquante meilleurs philosophes de la province. Elle leur ferma la bouche et les convertit jusqu’au dernier. L’Empereur les fit brûler vifs, ainsi que sa femme Augusta, son aide de camp Porphyre et les deux cents officiers qui, après avoir entendu Catherine, s’étaient proclamés chrétiens. Lorsque arriva son heure à elle un des philosophes redescendit du ciel pour ceindre son front d’une couronne d’or. Puis une machine horrible fut avancée. Elle consistait en quatre roues armées de pointes et de scies, tournant en sens inverse. Le beau corps de Catherine y fut introduit ; il en sortit une bouillie sanglante que des anges recueillirent et portèrent au Sinaï.

 

 

Publié dans Eglise Sainte Trinité

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