La Chapelle des Villers-la-Faye.

Publié le par Bernard

En 1642, soit 6 ans seulement après la mise à sac du village et de l’église par les troupes de Gallas, les Villers la Faye construisirent, en style gothique tardif la chapelle côté sud : la voûte est en berceau, la fenêtre flamboyante ; Un vitrail a été mis en place en 2001.

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La Chapelle des Villers-La-Faye XVII° siècle - photo : Collection particulière

Chapelle dédiée à Ste Geneviève pour laquelle - comme nous l’avons déjà dit à propos du verso du retable - les Villers-la-Faye avaient une grande dévotion.  Puis, celle-ci fut dédiée à St Joseph dont la statue de plâtre trônait sur l'autel aujourd'hui démoli. On mettra dans cette chapelle le banc des châtelains, tradition qui subsistera jusqu’au milieu du XXème siècle.

 Notons que les anciennes grilles de fer forgé du choeur ne servant plus de table de communion, après le dernier concile, ont été placées le long des murs de cette chapelle et à l’entrée de la sacristie,  à titre conservatoire et décoratif.

 Dans cette chapelle, en accord avec la municipalité et M. le Curé, une équipe de paroissiens s’est efforcée de mettre en valeur les statues les plus précieuses, rangées jusque là dans un placard.

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      L'autel et le retable du XVIII° siècle - Photo : collection particulière

L’autel et le retable en bois sculpté du XVIIIème siècle, de style baroque, étaient dans la chapelle du château, ils furent transférés à l’église, puis restaurés par M. Froussart, avec quelques modifications concernant le tabernacle. Classés monument historique.

 Sur cet autel, les archives départementales disent ceci : « L’autel est en forme de tombeau sur lequel est un marbre consacré (pierre d’autel) encastré dans la menuiserie et au devant du tombeau est une véronique (1) de sculpture bien travaillée (, aussi bien que le retable qui est un panneau crucifié entre deux pilastres. Au-dessus est une gloire ordinaire ornementée et sculptée.

 Procès-verbal du Sieur Delagrange (curé) donnant la description de la chapelle.

 «  La chapelle du château de Chevigny est dans la salle dudit château au premier étage et a été pratiqué dans le gros mur du côté du soleil levant (fort) de cinq pieds et demi de large sur trois pieds et demi de profondeur en forme de balcon. Elle est fermée par un balustre de fer des plus riches qui règne jusqu’à la hauteur du plancher.

 L’autel est éclairé par deux portes-fenêtres. Une vue eau forte de l’épître et l’autre eau-forte de l’évangile. Le pavé est un parquet.

 Le calice, la croix et les chandeliers sont d’argent et tous les ornements… »

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Le groupe de la Trinité du XVII° siècle - photo : collection particulière

 ·Au centre de ce retable, sur les conseils de M. Sonnet Conservateur, a été installée, le groupe de la Trinité, groupe en bois polychrome sculpté et doré, du XVIIème siècle, de style baroque. Ce groupe est précieux, car il symbolise la paroisse qui porte le nom de Saint Sauveur, vocable traditionnel utilisé pour les églises placées sous le patronage de la Trinité. En complément de Chevigny, le nom apparaît dans les textes en 1282. Celui de Chevigny est, bien sûr, plus ancien. Il apparaît dès 878 ; c’est le nom d’un lieu dit, dont on trouve 10 exemples en Côte d’Or : il s’agit à l’origine d’une villa romaine, domaine de Cavanius, qui a donné Cavaniacus. Le groupe de la Trinité à été classé monument historique.(2)

 De chaque côté du retable, sont placées 2 statuettes en bois polychromes. Quand elles ont été sorties du placard, elles étaient dorées, mais au cours de la restauration, elles se sont révélées argentées. La couche d’or avait été ajoutée, sans doute au XIXème siècle, parce que l’or était plus dans l’esprit du temps que l’argent. La statuette de droite représente St André : nous voyons, à ses pieds, la croix de son martyre. La seconde statuette, à gauche, est une vierge à l’enfant de belle allure. Ces statuettes sont de facture très proche (voir notamment les plis des vêtements). Elles sont, sans doute, sorties du même atelier. Toutes deux sont classées monument historique.

 En face, nous voyons, sculpté par Buffet, en pierre de Tonnerre, en 1863, et offert à l’église par Victor Malteste, un groupe de l’éducation de la Vierge par Sainte Anne et une statue de St Joseph, patron de cette chapelle au XIXème siècle, à la suite de Ste Geneviève. Toutes deux sont aussi classées Monument historique.

 En face, à l’entrée de l’ancienne chapelle de Madeleine de Brinon, le Christ, sans doute des XVème ou XVIème siècles, en bois polychrome, a été accroché après avoir été suspendu pendant de longues années au-dessus du Maître-autel. Avant 1965 il était accroché sur une fausse colonne dans la nef du sanctuaire.

 (1) – Dans la version la plus connue, il s'agit d'une femme pieuse de Jérusalem qui, poussée par la compassion lorsque Jésus-Christ portait sa croix au Golgotha, lui a donné son voile pour qu'il put essuyer son front. Jésus accepta et, après s'en être servi, le lui rendit avec l'image de son visage qui s'y était miraculeusement imprimée. L'iconographie chrétienne représente traditionnellement Véronique tenant un tissu où s'est imprimé le visage de Jésus.

 

Publié dans Eglise Sainte Trinité

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