L'extérieur de l'Eglise de la Sainte Trinité
Cette église a connu de nombreux remaniements, au cours des siècles, mais a conservé des parties anciennes très intéressantes
La base du clocher
Qui est du XIIème siècle, peut être même XI ème ainsi que le choeur que l’on peut voir à l’intérieur.
Eglise, coté Est - Collection particulière
Le clocher
Du XIIème s. à l’origine, mais qui fut démoli par les Suisses, lors du siège de Dijon en 1513.
[Le siège des Suisses : Une armée Suisse composée, également et entre autres, d’allemands et d’un petit contingent Comtois pénétrèrent en Bourgogne et après avoir pillé les environs et s’être livrés à des violences sur les habitants, assiégèrent Dijon. Le siège commença le 8 septembre 1513 et c’est le gouverneur de la ville, Louis de la Trémoille qui tint la ville et négocia en partie le départ des Suisses. Les dijonnais y virent un miracle célébré pendant de nombreuses années.]
A Chevigny donc, les Suisses saccagèrent le village et brûlèrent l’église. Les archives précisent qu’en 1515, une bulle du pape Léon X accorda des indulgences aux fidèles qui contribueraient à la restauration de leur église.
L’édifice a donc été refait avec soin par les chanoines réguliers de l’Abbaye de St Etienne de Dijon qui ont desservi la paroisse jusqu’à la révolution.
Au faîte du clocher on peut observer les baies géminées des chapiteaux décorés sur colonnettes et en bas, la belle abside en cul de four qui termine le choeur à l’est.
Au Sud, on voit le “décrochage” des anciennes laves du toit de la nef et de nombreuses reprises datant d’époques diverses.
L’entrée occidentale
Eglise coté Nord - Collection particulière
L’Église est orientée avec le choeur tourné vers l’est. Et, sur le pignon portant la croix et restauré en 1976 (suppression d’une fenêtre rectangulaire et ouverture d’une fenêtre romane) s’ouvre la porte, avec un arc roman en plein cintre des XIème ou XIIème siècle. L’ancien porche fermé fut remplacé par un abri auvent en bois réalisé en 1976 par M. Froussart, maire à l’époque.
La Chapelle Sud
Dédiée à St Geneviève, fut érigée en 1642, en style gothique tardif, de par la magnificence de Simon de Villers la Faye et son épouse Elisabeth de Saint Belin de Vaudremont. Les Villers la Faye seront seigneurs du lieu durant 144 ans, de 1540 à 1684.
Au-dessus de cette chapelle, on remarque une croix pattée de Jérusalem, peut être pour rappeler que les prédécesseurs des Villers la Faye, sur les terres de Chevigny, les Vienne eurent, parmi eux, un célèbre amiral, mort en croisade en 1396. Jean de Vienne, dont nous reparlerons…C’est une hypothèse.
La chapelle Nord
Plus ancienne et de style gothique flamboyant, elle fut construite en 1494 grâce à la générosité de Madeleine de Brinon (1), dame de Chevigny, sous le vocable de la Vierge
En 1636, ce fut l’invasion des troupes de Gallas, général autrichien, qui ravagèrent le village et incendièrent encore l’église. En 1645, 10 maisons seulement étaient rebâties. Le village fut surnommé “Chevigny la baraque”.
[Les Comtois ayant rompu la trêve qui subsistait depuis 1522 entre les deux provinces, elles se firent une guerre cruelle et ruineuse. Le siège de Dole que Condé fut obligé de lever attira en Bourgogne le général Galas avec une armée de 80 000 hommes qui pilla et brûla presque tous les bourgs et villages de la plaine. On sait qu’il fut arrêté à Saint-Jean-de-Losne. (La belle défense)].
(1)La chapelle de Mme de Brinon devint sacristie jusqu’en 1862, puis de nouveau chapelle, salle de catéchisme dans les années 1950 pour redevenir sacristie et chaufferie dans les années 1965… En 2009 toujours sacristie, elle est en cours de restauration.