C'était la guerre de 14/18...
Il n’est pas utile de revenir sur les commémorations de cette guerre. A Chevigny, le souvenir du conflit d’il y a 100 ans a été fortement célébré. Les bulletins municipaux et autres supports d’information ont bien relayé cela. En effet, grâce en particulier au travail et la ténacité d’André Delattre notre commune s’est fortement souvenue.
Affiche souvenir
Les recherches ont permis de retrouver beaucoup de combattants partis à la guerre de 14/18 (plus de 70) et revenus au pays, mais aussi le monument aux morts porte les noms de 14 enfants morts à la guerre…
A Chevigny, à cette époque l’agriculture était l’activité majeure des garçons partis à la guerre et comme dans de nombreux films, on peut penser que ce sont les femmes avec les hommes les plus anciens et les enfants qui géraient les champs !
A cette occasion donc, et c’est l’objet de cet article, « les RAVIER » ma famille a été particulièrement mise à l’honneur. Alors détaillons un peu cela…
D’abord d’après les recherches généalogiques, notre famille où ses ancêtres sont arrivés à Corcelles (hameau de Chevigny) en 1775 a toujours été présente à Chevigny depuis cette époque.
Parlons donc un peu de mes grands-pères…
Antoine Ravier
Du côté paternel : La famille RAVIER
Nous voici donc en 1914. Antoine RAVIER, mon grand-père paternel, a fait son service militaire en 1900, est marié depuis 7 ans, et a donné naissance à un garçon Julien. Il est rappelé en 1914 lors de la mobilisation générale à l’âge de 35 ans. Il rejoint le 5° bataillon de chasseurs à pied, puis, après 5 ans d’absence, revient au village en février 1919 …
Avec ses compagnons d’arme en novembre 1918, il est cité à l’ordre du bataillon voici donc ce que dit le diplôme remis : « Vétéran de la guerre, a fait preuve, dans différentes circonstances de la guerre, d’une abnégation absolue et d’un dévouement à toute épreuve. » Il reçoit la croix de guerre, étoile de bronze.
Diplôme et médaille
Du côté Maternel (fait du hasard) : La famille RAVIOT
Pierre RAVIOT (dit Louis), le maréchal-ferrant de Chevigny depuis 1905, année de son mariage, père de 2 enfants : Jeanne et Eugène, fête ses 40 ans en 1914, un âge qui n’autorise plus le départ pour le front. Il est alors réquisitionné comme régleur à l’alésage dans les usines de Matériel de guerre de Lyon. Lui aussi retrouvera sa famille en 1919.
Il est également important de souligner qu’il fut maire de Chevigny de 1930 à 1935 et adjoint de 1935 à 1950 pendant 15 ans et en particulier durant la seconde guerre de 1940-45. L’allée Pierre RAVIOT le long du monument aux morts près du centre lui rend hommage.
Usine de Lyon
Ainsi le fils d’Antoine RAVIER : Julien mon père épousa Jeanne ma mère, fille de Pierre RAVIOT.
Puis 2 enfants et 7 petits-enfants montrent que la vie continue…
Arbre généalogique
C’est ce qui a été honoré par l’attribution de la médaille de la ville à Antoine RAVIER, via son petit-fils Bernard, mémoire de l’ancien village…
La médaille de la ville a été gravée ainsi : « RAVIER Antoine – 08-06-1879 – 12-11-1950 – Chevigny pour ne pas oublier – 22-11-2018. »
Médaille de la ville
La vie de cet homme sera rude, après la guerre de 14/18 son épouse, Alice Marc, décède en 1930 à 49 ans, puis à son tour son fils Julien (mon père) à 41 ans en 1948…
Dans l’esprit de cette commémoration, il peut être utile de lire l’article de ce blog : les témoins des tourmentes du XX° siècle dans la rubrique « Les Vestiges du passé