Voici la IIIème République

Publié le par Bernard

A Chevigny-St-Sauveur, en ce mois de septembre 1870, M. le Maire de la commune, Pierre BOITEUX expose qu’en vertu de la circulaire de M. l’administrateur provisoire du département de la Côte-d’Or, le Conseil National est appelé à donner son adhésion au gouvernement de la défense nationale, au ministère nouvellement constitué, à proclamer la République et à désigner dans le sein des conseils ceux de ses membres qui devront prendre la direction des affaires publiques dans la commune.

Le Conseil municipal :

- Proclame la République

- Donne son adhésion pleine et entière au gouvernement de la défense nationale ainsi qu’au ministère nouvellement créé.

- Nomme Maire M. Pierre BOITEUX premier conseiller municipal et adjoint M. Pierre-Jules SARRASIN, deuxième conseiller municipal, lesquels prendront dans ladite commune la direction des affaires publiques.Jusqu’en février 1874, le Conseil Municipal va délibérer sur différents sujets dont voici les principaux :  

 

8-1-lavoir

Le lavoir en amont du pont, près du vivier – photo BR

- La Contribution de la commune pour 100 Francs au frais de transport du mobilier de l’abbé PETIT nommé curé de Chevigny-St-Sauveur et venant de Villotte-Saint-Seine

- Le vote de la somme de 1 045 Francs pour l’habillement de la garde nationale.

- Le vote de la somme de 173 Francs pour réquisition de café et de bois par les troupes tant allemandes que françaises.

- Un emprunt de 11 000 Francs pour indemniser les habitants des réquisitions et des pertes éprouvées par effet d’occupation allemande.

- L’acquisition d’une baignoire (66 Francs) pour servir à ceux des habitants de la commune qui en aurait besoin.

- Approbation du devis de 14 000 Francs de reconstruction du pont sur la Norges tombant en vétusté.

- La construction de deux lavoirs publics :

Un en amont du pont de la Goulotte près du vivier de M. de Montillet

Un en amont du pont du même cours d’eau à l’extrémité de la rue du Breuil.

En France, l’effondrement de la commune fit de Thiers, le chef du gouvernement, – « l’homme inévitable », le maître du pays. Il rétablit les finances, réorganisa l’armée. Cependant mis en minorité en mai 1873, il démissionna et fut remplacé par le Général de Mac-Mahon.

La constitution de 1875 consacre la III° République.

 Le pouvoir exécutif confié au président de la République élu pour 7 ans par les deux assemblées réunies en congrès.

Le pouvoir législatif appartint au Sénat élu pour 9 ans au suffrage au 2ème degré et à la Chambre des députés élue au suffrage universel.

A Chevigny-St-Sauveur, en mai 1875 se sera l’installation du nouveau maire Pierre-Jules SARRASIN

Ici on retrouve le Sonneur du point du jour dans la première délibération de ce mandat et le Maire expose que le Sieur Etienne LANNEAU à cause de son grand âge et du mauvais état de sa santé a dû cesser d’exercer les fonctions de sonneur du point du jour, le Conseil décide de le remplacer par le Sieur Pierre PREFOT qui percevra un salaire annuel de 70 Francs à compter du 15 mai 1875.

En mars 1877, le Conseil Municipal donne un avis favorable a l’érection de la commune d’Arc-sur-Tille en chef lieu de canton mais refuse que Chevigny-Saint-Sauveur soit rattachée à cette commune et reste à Dijon en raison de l’accès plus facile.

A cette époque, on peut noter aussi le vote d’une somme de 60 Francs pour l’acquisition de 2 bustes de la République, un pour la salle de mairie, l’autre pour l’école des garçons et l’établissement d’un barrage sur la Goulotte.

 

 

Publié dans Délibérations

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