Asséchement du marais et lavoirs

Publié le par Bernard

C’est l’ingénieur Guillaume Saunac qui en 1732 lança l’assèchement du marais des Tilles… En effet à cette époque notre rivière la Norges se jetait dans le marais des Tilles, une zone alors sillonnée par une quinzaine de cours d’eau. Ainsi la Norges était l’une de ces Tilles. Evidemment lorsque ces rivières étaient en crue le passage dans le marais était très dangereux. Les villageois qui allaient à Dijon le faisaient au péril de leur vie et pour traverser cette zone, en général on utilisait une barque où l’on cherchait un passage de faible niveau (gué). Nombreux sont ceux qui ont péri alors, surtout quand les eaux étaient hautes.

Il est fort probable que ces travaux sont à l’origine des rivières de dérivation de notre commune, comme la goulotte et la rivière neuve…

Cependant le conseil municipal de décembre 1879 décide l’établissement d’un barrage sur la Goulotte et en juin 1959 le rétablissement d’un barrage sur la Norge pour alimenter la Goulotte.

Comme précisé par les historiens reconnus, vers 1750, un canal prenant les eaux de la Norges près du Vernois fut creusé ; les eaux de la Norges traversent le château et pendant près d’un quart de lieue longent le village pour aller rejoindre la Norges qui borde le pays côté Est.

En 2015 encore, on pouvait voir d’une part le déversoir de la Norges qui renvoie les eaux de cette rivière dans la Goulotte en se promenant, au nord, en direction de la ferme de Limprey, et d’autre part le retour de la Goulotte dans la Norges, au sud vers les jardins communaux.

Le déversoir vers la ferme de Limprey

Les lavoirs

Une délibération du 9 août 1874, du conseil municipal alors dirigé par Pierre Boiteux, Maire élu en avril 1871, prévoit la construction de deux lavoirs publics :

Un en amont du pont de la Goulotte, près du vivier de Monsieur de Montillet.

Un en amont du pont du même cours d’eau à l’extrémité de la rue du Breuil.

Egalement le devis des travaux a été approuvé le 8 février 1875 pour un montant de 5 800 Francs de l’époque.

Les Lavandières, vers 1898

Photo : Daniel Ridgway Knight, peintre

La construction de ces lavoirs date donc de 1875.

Celui que l’on peut découvrir aujourd’hui a été élevé à la sortie du canal du château. Des vannes et des déversoirs permettaient de retenir l’eau, laissant la possibilité aux lavandières de laver leur linge. Un large toit protège les lavandières du mauvais temps ou du soleil. Nombre de femmes ont fréquenté ces lieux. Elles y emmenaient leurs lessiveuses bouillantes dans des brouettes. Chacune laissait là sa caisse garnie de paille ou autre coussin doux. Personne n’y touchait… Souvent à cette époque le lavoir était complet. Dans la société rurale, les lavoirs appartenaient aux femmes car les hommes c’était plutôt le café.

 

Le  lavoir du "haut' vers les années 1970 puis en 2010Le  lavoir du "haut' vers les années 1970 puis en 2010

Le lavoir du "haut' vers les années 1970 puis en 2010

Un autre lavoir avait été également construit vers le petit pont ancien qui mène au Breuil (passage le long du monument aux morts). Il a été complètement rasé quand le Breuil a été construit dans les années 1970…, là aussi un déversoir permettait à l’eau, d’avoir une hauteur suffisante et d’être au niveau de la pierre à laver, si besoin, une vanne permettait le nettoyage.

 

Le lavoir "du bas" lors de la crue de 1965

En 2016, un projet de restauration, a été mis en oeuvre par le SITNA et le bureau d’étude SINBIO, en collaboration avec les services municipaux, le déversoir a été démoli et le calibre des rivières repris pour assurer un écoulement permanant…

 

 

 

Publié dans Les vestiges du passé

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