La Commune au temps des 3 glorieuses

Publié le par Bernard

Nous sommes donc sous le règne de Charles X, installé sur le trône en 1824 puis Louis Philippe en 1830…

Le 17 juillet 1826, Jean-Baptiste CANET est nommé maire après la démission du Baron Théodore de Montillet. La prestation de serment était alors la suivante :

 « Je jure fidélité au Roi des français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du Royaume ».

Dans les pages du registre des délibérations on apprend que la fabrique (organisme qui règle les recettes, dépenses et activités des paroisses) n’a plus de ressources, que le logement de l’instituteur est en mauvais état et que la salle pour les écoles est trop petite pour contenir les 66 à 70 écoliers qui la fréquentent .


2-11 Ecole

L'école communale en 1917 - photo BR
L’organisation de la garde nationale locale est très importante et, le Conseil Municipal dit ceci le 10 novembre 1830 :

« On voit avec plaisir que la garde nationale de la dite commune est toute dévouée aux exercices militaires qui se font 3 fois chaque semaine, qu’elle fait de grands progrès principalement dans la marche et qu’il est nécessaire de lui procurer des armes pour achever l’instruction. Le Conseil est invité à prendre en considération les observations ci-dessus et à chercher le moyen de procurer l’uniforme adapté pour les gardes nationaux, des fourreaux ainsi que des armes » (1)

Le conseil décide ainsi la vente de terrains pour financer l’opération.

Celui-ci vote aussi des crédits le 5 juin 1831 pour l’éclairage du corps de garde établi l’hiver précédent pour la sécurité publique et, en outre, pour la rétribution à accorder au tambour de la garde nationale de la commune pour les leçons qu’il a reçues pendant 3 mois afin de pouvoir battre le rappel de quelques marches militaires.

(18 F pour l’éclairage, 75 F pour le tambour).

Les livres d’histoire vont s’arrêter sur la révolution de juillet 1830 et les trois Glorieuses.

Localement, le 16 août 1831, le Conseil Municipal va contribuer à sa manière à cet évènement par cette délibération :

« Versement de 100 F pour l’édification d’un monument à la mémoire des héros de juillet 1830 qui sera élevé place d’Armes à Dijon à la mémoire des braves qui se sont sacrifiés les 27, 28, 29 juillet 1830 à la cause nationale. »

Note : Ce monument n’a pas été élevé.

Louis-Philippe, roi des Français monte sur le trône et en ce mois d’octobre 1831, un nouveau maire est choisi en la personne de Jean-Baptiste FERREY qui jure à son tour fidélité au Roi des français.

Outre l’achat d’une corde pour la cloche de l’église, le Conseil Municipal nomme le tambour de la garde nationale et règle méticuleusement les conditions de son emploi et salaire (Battre le tambour à la demande du Maire, accompagner la garde sous les ordres du Capitaine, entretenir l’instrument).

En 1832 le choléra sévit à Paris et la commune se prémunit par l’achat de médicaments adaptés. En 1833, le salaire du sonneur du point du jour (2) qui exerce aussi les fonctions de Marguillier (3) est augmenté ; une somme de 150 F est enfin donnée à la fabrique et 54 F sont accordés au pâtre communal qui a laissé échapper quatre vaches…

A nouveau le maire démissionne pour être remplacé fin 1834 par Jean-Baptiste DEFAUX, qui démissionne à son tour laissant la place à Jean-Baptiste MALNOURY.

 

1)      Le règlement de la garde nationale est établi par le Décret du 12 juin 1790. Le 14 octobre 1791, le service de la garde sera obligatoire pour les citoyens actifs de 18 à 60 ans. Mise en veilleuse sous le Consulat et l’Empire, la garde nationale, dont le recrutement reste limité aux contribuables les plus imposés n’aura qu’un rôle effacé sous Louis XVIII, et Charles X ordonne la dissolution le 29 avril 1927. Reconstituée en 1830, elle prend une part active aux Trois Glorieuses. Réorganisée par les lois du 28 mars 1831, elle devient le principal soutien du règne de Louis Philippe, jusqu’en février 1848 où elle refuse de défendre le roi et passe à la Révolution.

2)      Le sonneur du point du jour est le sonneur de cloches.

3)      Le marguillier est un membre du conseil de fabrique de la paroisse.

Publié dans Délibérations

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